Mon père est femme de ménage

En outre, la conclusion, d'une ironie frisant la méchanceté, contredit bizarrement le message d'élévation sociale jusqu'alors véhiculé par l'auteure. Sa mise en scène manque d'ambition, quoiqu'elle a su imprimer à son film un rythme assez vif, qui élimine tout temps mort.

Pour peu que l'on fasse abstraction des clichés qui sont déballés dans ce film, on trouvera une petite comédie gentille et sympathique qui dépeint autrement la vie dans la banlieue.

C'est un film sans prétention que ce Mon père est femme de ménage, avec une distribution qui constitue - avec les dialogues - la principale force du film.

Certes, quelques répliques font mouche, notamment lors des affrontements entre le frère et la soeur, mais on ne peut dire qu'elles se démarquent par leur subtilité. Quant à la conclusion, elle est pour le moins bâclée.

Saphia Azzedine réussit une vraie bonne comédie sociale, avec des personnages crédibles et touchants. Son histoire est portée par des dialogues justes, drôles et rythmés. Sa vision de la banlieue s'éloigne des clichés, avec des familles cohabitant sans se poser de questions, chacun offrant en partage ses spécificités que nul ne se prend à juger.

Enfin, Saphia Azzedine, qui a adapté son propre roman, n'hésite jamais à mettre les pieds dans le place en mettant en scène les pires clichés et fantasmes qu'inspire la vie des jeunes aux portes des grandes villes.

Cette effronterie enjouée fait le charme de ce film très imparfait.

Long-métrage laborieux tiré du roman éponyme. Un adolescent a honte de son père technicien de surface. Clichés à la pelle.

Hélas, refrain connu, les meilleures intentions ne font pas toujours les bons films. Et Mon père est femme de ménage, malgré une poignée de scènes convaincantes du côté des relations père-fils, sombre dans les clichés et la caricature quand il s'agit de dépeindre la réalité de l'époque et les rêves d'échappée de ses personnages empêtrés dans la mouise. Dommage.