Le plus récent chapitre de la franchise Mission: Impossible commence en force avec cette séquence au cours de laquelle Tom Cruise est attaché à l'armature d'un avion en vol. Tout le monde a entendu parler de cette scène ou en a vu des extraits à la télé (c'est d'ailleurs l'image qu'on retrouve sur l'affiche du film). Un long métrage qui commence avec autant d'intensité et d'action se doit de conserver ce mordant jusqu'à la fin pour nous maintenir en haleine, et, croyez-moi, il y arrive!
Mission: Impossible est l'une des franchises d'action les plus aimées du public, et chacun de ses opus a été accueilli plutôt positivement par les critiques. Celui-ci ne fait pas exception à la règle. Carabiné, exubérant, musclé et bien trempé, Mission: Impossible - Rogue Nation impressionne et captive. On sait qu'un film d'action est réussi quand on s'avance naturellement sur notre siège, qu'on empoigne les appuie-bras et qu'on encourage intérieurement le héros afin qu'il accélère davantage pour échapper aux griffes des tyrans, ou quand on se projette dans la peau du héros jusqu'à ressentir la tension dans notre propre corps. Je vous jure que lorsque Ethan doit retenir son souffle pendant trois minutes pour exécuter une tâche excessivement dangereuse sous l'eau, la moitié de la salle avait du mal à respirer.
Le canevas de chacun des Mission: Impossible se ressemble un peu, mais chacun des chapitres parvient à définir sa propre personnalité et c'est ce qui fait, entre autres, le succès de la série. On retrouve des éléments familiers dans Rogue Nation; les masques, la musique omniprésente (même presque parfois envahissante), les gadgets technologiques révolutionnaires (ici on mentionne un chronomètre digital en nylon qu'on enfile dans le bras et un livret d'opéra qui se transforme en ordinateur portable) et les cascades rocambolesques de Cruise (son escalade d'un poteau alors qu'il est attaché à celui-ci est digne d'un numéro de cirque).
Tom Cruise qui, mentionnons-le, a la même tête qu'il y a 20 ans, est encore aussi convaincant sous les traits d'Ethan Hunt. La fouge de ce personnage, sa façon de ne jamais écouter les règles, ni personne, mais de toujours arriver à ses fins a quelque chose d'attirant et de persuasif. Rebecca Ferguson incarne ici la protagoniste féminine. Elle accomplit, elle aussi, très bien sa mission puisque le public se demande à tout instant si le protagoniste devrait lui faire confiance ou non. Cette oscillation entre les camps entraîne un doute permanent, lucratif pour la tension globale qu'on veut insuffler à la production. Simon Pegg est, de son côté, toujours aussi adorable. Benji est naïf et un peu gauche, mais il se révèle un agent de terrain compétent et un personnage franchement attachant.
Des courses de voitures, de motos, des séquences de combats enlevantes, des moments de tension fort bien orchestrés, une esthétique nerveuse et survoltée, des acteurs compétents, une histoire brillamment développée et une mission impossible dont on s'est acquittée, voilà ce qu'est Rogue Nation.