Rédiger une critique
Vous devez être connecté pour pouvoir rédiger une critique.
Partis avant la fin
Avec mes enfants de 4 et 6 ans, pas impressionnés, même que ça leur faisait peur. J'ai trouvé les péripéties bien plates, oiseaux laids, ça crie tout le long, on est sortis avant la fin, c'est une première pour moi. Pour une sortie à plus de 40$, bien déçu.
Envole-moi!
On sent que le domaine de l’animation semble subir une panne d’inspiration comme à peu près le tout Hollywood. En résumé, que les progrès en termes d’images de synthèse ont atteint un sommet difficile à dépasser et que les idées pour des histoires familiales (qui plaisent donc autant aux enfants qu’à leurs parents) sont en panne sèche. Il est loin le temps où Pixar nous mettait une claque quasiment à chacune de ses productions en nous submergeant d’émotion tout en nous en mettant plein les mirettes par la majestuosité de son animation pendant que Dreamworks rivalisait avec un humour frénétique plein de second degré et d’inventivité. Et qu’à côté, Bluesky (« L’Âge de glace ») et Illumination (« Moi, moche et méchant ») se positionnaient comme des challengers à suivre. C’est comme si ce domaine avait atteint un palier, une limite, que seuls les animes japonais ou une anomalie tels que les Spider-Man de Sony venaient parfois dépasser. Et la période Covid n’a rien arranger, freinant l’audace des studios depuis que les enfants consomment davantage chez eux. Alors peut-être que nos attentes dans ce domaine se sont amoindries, mais ce « Migration » se présente comme une bonne surprise et un spectacle plus que convenable. Surtout lorsqu’on voit la décrépitude qualitative de chez Disney et la catastrophe « Wish » à laquelle on préfère largement cet opus.
L’histoire présentée ici est simple et nous ramène peut-être aux fondamentaux de l’animation tels qu’on pouvait les voir il y a plus de vingt ans avec des œuvres, excellentes pour l’époque, telle que « 1001 pattes ». Ici on a droit à une famille de canards qui n’a jamais bougé de son étang en pleine nature et qui va se décider à prendre son envol pour migrer et vivre des aventures extraordinaires; malgré la réticence du papa canard peu téméraire. L’animation est remarquable sans être inoubliable et répond à tous les standards actuels du genre. En gros : elle est au top! Mais, comme on le laissait penser plus haut, difficile d’en mettre plein la vue désormais dans le simple domaine des images de synthèse par ordinateur, classiques et telles qu’on les connait depuis « Toy Story ». Le récit est très linéaire mais a le mérite d’être resserré et de ne souffrir d’aucune longueur, ce qui n’est pas chose aisée dans ce type de films du point de vue des adultes. Enfin, c’est bourré de péripéties amusantes, de seconds couteaux qui font vraiment rire et de gags bien trouvés. Il y a quelques petites notions sur la famille, la consommation de viande et la nécessité de s’ouvrir au monde qui sont, en outre, présentées sans trop de lourdeur. Alors on peut aisément assurer que « Migration » est dans le haut du panier actuel des films d’animation et qu’il faut passer un bon moment en famille.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Migration : Festival de Can…ards
Non, non, non. Migration, le nouveau dessin animé des studios Illumination (Minions, Pets…) n’est pas en lice pour la prochaine palme d’or, même si au final, ça vole assez haut !
Au départ, une famille plan-plan de canards dans leur mare tranquille. Papa peureux, maman qui s’ennuie un peu, fiston en attente de la grande aventure et petite fille (qui est là pour faire mignon).
Mais un beau jour, l’appel du large, avec des confrères migrateurs qui passent pour une pause sur l’étang et les invitent à les accompagner jusqu’à la Jamaïque dans leur périple annuel.
Refus du daron, espoirs brisés de la daronne, prises de bec, et au final, la petite famille s’envole pour le Sud, mais passera par bien des aventures, de New York à Miami, qui seront autant d’épreuves initiatiques.
Vous l’aurez compris, l’intrigue est ultra-classique, dans le genre ‘aventures en famille’, dont les plus récents avatars sont Les Croods, la Famille Mitchell… ou Avatar !
On a droit aux conflits (de canard) entre parents, entre père et ado, rien que du classique !
Mais c’est le savoir-faire d’Illumination qui fait la différence, à partir de cette intrigue et des clichés déjà vus : une animation fluide, une caractérisation remarquable (le petit pigeon autoritaire vocalement interprété par Awkwafina – un air de l’extravagant lapin dictateur de Pets) et surtout… des gags à la pelle.
On ne peut qu’être ravis par le sens du burlesque de certaines scènes, qui font s’enchainer les gags les uns après les autres, comme dans la plus grande tradition de Blake Edwards ou du muet.
Une idée visuelle en amène une autre, en cascade, on se vole dans les plumes, comme dans cette scène du restaurant, en cuisine, où les chutes s’enchainent. Là, on retrouve toute la magie des Moi, Moche et Méchants, un rythme du montage qui s’affole, et la salle se marre, de 3 à 103 ans !
Cadeau-bonus, une belle complicité entre Monsieur et Madame, qui culmine avec des scènes de danse, mais on est loin de se secouer le bas des reins en faisant coin-coin ! Non, on a droit à de vraies scènes de salsa, de tango, totalement intégrées à l’histoire, avec une maestria impressionnante, plus proches des chorégraphies balistiques de Mr and Mrs Smith que de la Danse des canards.
Enfin, comment ne pas voir dans cet appel à l’aventure un rappel de ce que sont nos vies depuis la pandémie, télétravail, Netflix et livraisons Amazon ! Et si on voyageait, et si on retournait au cinéma, au restaurant, au théâtre, à l’autre bout du monde, bref si on se sortait de notre mare ?
Au final, un spectacle pour toute la famille, pas original mais bien fichu, qui plaira même aux tout petits, et qui donne le goût du large !