Illumination Entertainment a su nous proposer certains des meilleurs films familiaux des dix dernières années. Cette fois, la boîte des Minions arrive avec une histoire candide, sans prétention, qui a la capacité de réchauffer notre coeur en ce temps des Fêtes, mais qui ne possède toutefois pas le fameux facteur « wow » qu'on espère et attend d'un grand film d'animation.
Mack a élevé ses deux enfants dans la sécurité d'un petit étang tranquille. Sa femme, Pam, aimerait bien qu'il soit plus courageux et audacieux. Lorsque des canards migrateurs se posent près de chez eux, Pam convainc son mari anxieux de se lancer dans un voyage en famille jusqu'en Jamaïque. Au cours de leur périple, ils feront la rencontre d'une multitude de races d'oiseaux qui les aideront à se rendre jusqu'à leur exotique destination finale.
Les protagonistes de cette histoire, Mack, Pam et leurs enfants Dax et Gwen, sont hautement attachants. En plus d'être visuellement charmants, ils possèdent tous une personnalité bien définie et attendrissante à laquelle les spectateurs de tous âges peuvent se raccrocher. De plus, les différentes péripéties qu'ils vivent au fil de leur aventure aérienne s'avèrent suffisamment époustouflantes et énergiques pour retenir l'attention de tous les cinéphiles, petits et grands. Les nombreuses cabrioles des canetons sauront davantage dérider les enfants, mais leurs parents se surprendront aussi à sourire à plusieurs de leurs culbutes et facéties.
Il y a quelque chose de naïf et de bienveillant dans Migration qui rend le visionnement irrésistible. Le film est traversé d'une pureté indicible qui ne peut que rendre heureux. Sa morale n'est pas celle du film d'animation classique non plus. Au-delà des valeurs familiales, bien encrées au coeur du récit, le long métrage incite les spectateurs à sortir de leur zone de confort et à essayer de nouvelles choses.
Malgré ses qualités louables, Migration ne possède pas la magie d'un Toy Story ou d'un Wall-E. On aurait aimé être davantage transporté par ces oiseaux et leur rite de passage. Migration est un film suffisamment divertissant pour un froid après-midi d'hiver, mais qui aura été oublié depuis longtemps le printemps venu.