Voilà là une fable familiale aux nobles ambitions militantes qui charmera certainement les enfants amoureux des animaux. La relation que développe l'adolescente Mia avec son lion blanc est enviable et fera rêver tous les jeunes qui s'intéressent à la préservation des espèces. Et si ces problématiques n'ont jamais traversé l'esprit de vos tout-petits, Mia and the White Lion peut être une charmante introduction à ces importants préceptes.
Le film dénonce avec doigté l'élevage d'animaux sauvages au bénéfice de riches chasseurs à la recherche d'un trophée (une pratique monstrueuse et pourtant légale dans certains pays). Il s'agit certainement là d'un sujet pointu et niché, mais bien loin d'être dénué d'intérêt. Malheureusement, même si la thématique est originale et le propos pertinent, les textes manquent d'audace, d'aplomb et de caractère. Dès les premières minutes, on sait exactement où s'en va le récit. On aurait espéré que les scénaristes osent des chemins inexplorés plutôt que les bons vieux sentiers battus. Le ton moralisateur finit par tomber sur les nerfs. Trop souvent, on a l'impression de se retrouver au coeur d'un téléfilm maladroit de la BBC.
Les acteurs ne sont pas très convaincants non plus avec leur jeu gros et leurs émotions à fleur de peau. La jeune Daniah De Villiers reste touchante malgré tout. Quand elle se retrouve seule dans l'enclos avec son lion, nous n'avons d'yeux que pour elle. On l'admire et l'envie de pouvoir partager ainsi son quotidien avec une bête aussi impressionnante que son Charlie. Le reste des personnages sont assez stéréotypés; ils manquent de nuances. La réalisation, très droite, de Gilles de Maistre glisse aussi trop souvent vers le convenu et le prévisible.
Les paysages restent fabuleux, même si on a abusé des plans de drones de la savane. Après le visionnement de ce film, impossible de ne pas rêver d'aller passer quelques jours en Afrique du Sud pour côtoyer des éléphants, des girafes et, bien sûr, le roi de la jungle, le lion.
En plus d'engendrer le goût de voyager, Mia and the White Lion enseigne de nobles et fondamentales morales aux enfants. La préservation des espèces en voie de disparition ou même celle des animaux à plus large échelle est un sujet délicat, rarement exploité au grand écran, mais ô combien nécessaire. On sent que les motivations du cinéaste sont vertueuses, mais on aurait espéré que le résultat soit à la hauteur des ambitions.