The Maze Runner, le premier chapitre de la franchise inspirée des livres de James Dashner, avait obtenu un accueil plutôt tiède de la part des critiques et du public. Personne ne s'attendait donc que la suite soit une révélation du septième art, et effectivement, nous sommes loin du chef d'oeuvre. Il faut quand même avouer que les intentions de la série de films ne sont pas de se différencier de la masse ou de révolutionner le cinéma, mais bien d'offrir un divertissement de qualité à un public adolescent, essentiellement masculin. À ce niveau-là, on peut dire que Maze Runner: The Scorch Trials se débrouille assez bien.
La tension est bien proportionnée (quoiqu'il reste certaines longueurs presque inévitables dans un film grand public de 2h15) et le mystère perdure. Dans ce second chapitre, on en apprend davantage sur le WCKD et sur le monde post-apocalyptique dans lequel les héros vivent. On découvre également pourquoi Thomas, le protagoniste, a été placé dans le labyrinthe ainsi que certaines bribes sur son passé tumultueux. The Maze Runner laissait beaucoup de questions sans réponse et on espérait que The Scorch Trials réponde à la plupart d'entre elles et qu'on ne nous fasse pas encore patienter jusqu'au prochain film pour nous dévoiler l'essence de l'histoire. Et heureusement, beaucoup d'explications nous sont fournies ici. Il reste encore bien des mystères à résoudre, mais on ressort de ce deuxième film moins dépassé qu'on l'était après le visionnement du premier chapitre.
Il faut dire par contre que l'aura de mystère qui flottait sur The Maze Runner avait quelque chose de rafraîchissant qu'on ne retrouve plus dans The Scorch Trials. Un nouveau jeune homme qui sort d'un mystérieux ascenseur à intervalle régulier au beau milieu d'un labyrinthe ne sachant plus qui il est, d'où il vient ou pourquoi il s'y trouve, était quand même plus intéressant narrativement - ou du moins, plus original - qu'une bande de jeunes tentant d'échapper à des zombies dans un paysage post-apocalyptique.
La réalisation de Scorch Trials emprunte beaucoup d'éléments du jeu vidéo pour échafauder son style. Nous avons parfois l'impression d'être dans l'un de ces jeux d'aventures où l'on doit collecter des objets et accomplir une mission, puis ensuite dans un univers d'action et de tirs (frst-Person shooter) où l'on doit éliminer les ennemis à grands coups de mitraillette et de bombes. La cinématographie va dans cette direction d'ailleurs. Certains plans sont particulièrement magnifiques, notamment au début alors que Thomas et ses alliés traversent le désert pour rejoindre le Bras armé.
Même si beaucoup des situations complexes de Maze Runner: The Scorch Trials sont résolues par la chance et des coïncidences douteuses, le film offre tout de même certains revirements spectaculaires qu'on n'avait pas prévus. Ni meilleur, ni moins bon que le premier film, The Scorch Trials représente un divertissement satisfaisant. Destiné à un public adolescent masculin, le film peut aussi plaire aux parents et aux filles du même âge. Reste à voir parmi ceux-ci qui aura franchi la première épreuve avec succès et sera de retour dans les salles de cinéma pour visionner la suite...