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Films d'acteurs et c'est (presque) tout.
Il y a un côté fascinant à voir toutes ces stars sur le retour, parfois sortant juste de leur retraite ou tout simplement incapables de retrouver des projets intéressants, se fourvoyer dans des films au mieux totalement anecdotiques comme ici, au pire proche du ridicule et du gênant. Prenons comme exemple récent pour cette dernière catégorie Robert De Niro avec l’horrible et sinistre « Mon père et moi ». Dans « Maybe I do » on a un quartet du genre qui ferait presque pitié à voir si on n’avait pas tout de même un peu de plaisir coupable à voir ces comédiens, autrefois grandes gloires d’Hollywood, se donner la réplique dans cette minuscule comédie (enfin si l’on peut appeler ça ainsi) de mœurs. Soyons clairs, pas pour l’amour du cinéma mais plus pour payer leurs impôts ou se refaire financièrement, probablement et malheureusement, mais on s’en accommode.
On retrouve donc Diane Keaton qui enchaîne à une vitesse incroyable les navets du troisième âge avec ses congénères du même âge. Des films interchangeables et jumeaux d’ailleurs, il n’y a qu’à regarder les synopsis ou les affiches, presque semblables ... Il y a aussi Susan Sarandon, qui a le mérite d’alterner un navet comme « Maybe I do » avec une œuvre plus pointue et d’intérêt : elle passe en effet du beau « Blackbird » à « Bad moms 2 ». Côté hommes, Richard Gere sort de sa retraite après une longue absence des écrans pour rejouer le même type de rôle qui l’a rendu célèbre par nostalgie ou par besoin de se renflouer. Enfin, William H. Macy est un peu à part : moins célèbre et plus adepte du cinéma indépendant, c’est un peu plus étonnant de le retrouver là. Et c’est finalement de les voir interagir dans ce marivaudage du troisième âge, proche de la comédie de boulevard ou du mauvais théâtre, qu’on prend un peu de plaisir.
Sinon, « Maybe I do » c’est déjà un postulat de départ totalement improbable ou alors une énorme coïncidence qu’il faut avaler. Une fois cela fait, on a droit à une heure et trente minutes de situations et quiproquos tirés par les cheveux et surtout de discussions sur l’amour, le couple et le temps qui passe. Loin d’être fines et plutôt naïves pour la plupart, elles sont le moteur d’un long-métrage totalement anodin, à la réalisation absente et datée, mais qui a le mérite de passer plutôt vite et d’avoir pour lui une certaine humilité. Alors, on ne peut pas dire que ce soit déplaisant mais on se demande encore comment on peut produire des films pareils en 2023 et comment on peut réunir de tels castings si ce n’est avec un gros chèque. Pour un public nostalgique d’une certaine époque ou peu regardant certainement, sinon mieux vaut passer son chemin car c’est une perte de temps cinématographique.
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