Mandibules

Le réalisateur de Rubber, Au poste! et Le daim revient avec une nouvelle proposition minimaliste et joyeusement absurde, qui profite de la belle complicité de Grégoire Ludig et David Marsais.

Du burlesque franchement libre, de la poésie loufoque mais aussi dérangeante par instants, voilà ce que délivre Mandibules. (...) Et où l'humour culmine grâce à Adèle Exarchopoulos, surprenante et hilarante dans un numéro à contre-emploi de fille dérangée, souffrant de problèmes d'élocution, qui parle en criant et s'avère être un vrai cordon-bleu.

Le retour en force du cinéaste dans une comédie prophétique qui nous apprend à nous méfier des normes.

Un pitch hilarant porté par le duo du Palmashow. Sauf qu'à force de se répéter, la mécanique Dupieux finit par s'user et lasser.

Le cinéaste propose un grand moment d'idiotie heureuse avec son film, porté par deux poétiques loqueteux utilisant un insecte géant pour convoyer des stupéfiants.

Quentin Dupieux embarque le duo du «Palmashow» dans un film délirant. Il offre au passage à Adèle Exarchopoulos son meilleur rôle. Retourner au cinéma et rire enfin, voilà l'occasion.

Pape du nonsense, architecte d'un univers cinématographique étrange et sans équivalent, Quentin Dupieux est-il devenu une marque de fabrique ? En tout cas, on pense savoir ce qu'on va voir, et on est quand même bluffé. Et hilare.

Après une première moitié laborieuse, où la petite musique tarée de Dupieux peine à trouver sa cadence, le film s'éveille soudain quand sa dimension chorale vire au concerto pour tronçonneuse.

Quentin Dupieux, l'artisan du comique déjanté (« Au poste ! », « le Daim »), le maestro de l'absurde, lâche ses deux énergumènes dans une comédie hilarante par moments (Adèle Exarchopoulos, folle à lier, est géniale), mais trop courte.

Au final, Mandibules n'est probablement pas une oeuvre qui marquera l'histoire du cinéma. Dupieux ne prétend pas résoudre de grands questionnements existentiels ou de nous révéler les mystères de la condition humaine. Cependant, le film s'inscrit avec cohérence dans le parcours d'un cinéaste hors du commun qui a su créer à travers chaque film de grands moments de cinéma.

Cette mouche est bien gentille. Elle ne pique pas. Dupieux a fait en sorte de tout régler : réalisation, scénario, direction photo et montage. La musique de Metronomy, minimaliste et dans le même temps alternative, se charge du reste, donner le ton à ce film atypique.

Il s'agit d'une comédie sincère et légère sur l'amitié, mais qui reste aussi, grâce à la présence d'une mouche géante au coeur du récit, un film improbable qui navigue entre le fantastique et la crétinerie.