Rédiger une critique
Vous devez être connecté pour pouvoir rédiger une critique.
Incroyable
A première vue, le début ne m’avait pas trop inspiré par son côté plus classique très facilement reconnaissable du style de James wann. J’ai eu énormément tort. Le scénario est extrêmement original, imprévisible et c’est un véritable crescendo en épouvante. Construit comme une enquête policière, ont suit directement les événements en même temp que chaque personnages. Le concept est juste fou. Malgré tout, il y a vers la fin un peu de body horror et se film reste tout de même assez gore et pour les curieux, Jame Wann c’est permis de faire son film le plus expérimental jusqu’à présent. La trame narrative bourrée de péripéties et la mise en scène est parfaitement maitrisé. Un chef - d’œuvre qui diverge avec les films d’horreurs plus classiques. Et non, malgré ses 13+, je ne le recommanderai pas , loins de là pour cette catégorie d’âge ( personnellement). L’histoire et la violence est assez tordue, un peu dans le style du film (titane). Reste que se film est génial malgré sa complexité. Sinons, il y a quelques anachronismes visuels (mise à part le maquillage qui reste impressionnant, surtout pour Gabriel et la Madison pour ceux qui l’ont écouté et les hallucinations de transfert de pièce à la docteur stange et dark Phoenix) comme une certaine scène ou un personnage va dans un hôpital quelconque et c’est le jour et deux minutes plus tard, c’est la nuit. Et la musique qui ne va pas avec certaines scènes ou peut être que c’est voulus mais cela à commencer à nuire à certains moments. Mais sinon, excellente surprise. Et soyez avertis, certaines scènes sont vraiment choquantes.
Cocktail horrifique explosif!
Indubitablement, voici un film d’horreur extrême. Extrême dans ses multiples inspirations. Mais aussi à l’inverse, extrême dans ce qu’il invente (et oui c’est encore possible dans ce genre si codifié et qui a de plus en plus tendance à radoter). Extrême dans sa révélation finale complètement ahurissante. Et enfin extrême dans sa mise en scène et sa direction artistique qui détonne avec ce que l’on a l’habitude de voir dans ce genre de films. « Malignant » surprend, captive, effraie et ne nous lâche pas durant près de deux heures si l’on accepte son côté généreux, qui ne s’interdit rien. On est presque face à un pot-pourri horrifique, frôlant parfois le ridicule mais n’y tombant jamais. Évidemment ce genre de proposition qui sort des sentiers battus scindera autant les afficionados d’horreur que les profanes mais elle recèle tellement de qualités indéniables qu’il est impossible de nier. Un grand huit de sensations et de frissons qui déplaira à certains et que d’autres comme ici, trouveront totalement jouissif.
Et c’est tout de même James Wan à la barre. Celui qui nous a offert les premiers « Saw », « The Conjuring » et « Insidious » mais qui s’est aussi fait les armes sur le meilleur « Fast and Furious » (le numéro 7) et le bordélique « Aquaman » niveau blockbusters. Aussi à l’aise dans l’action que dans l’horreur donc et c’est ce qu’il met à profit ici avec brio. Cela se ressent dans sa mise en scène nerveuse qui parvient à innover dans la manière dont sont confectionnés les plans pour nous faire sursauter mais qui impressionne également dans les séquences plus mouvementées (on pense notamment à un combat ultra violent à la « Kingsman » sur la fin qui donne le tournis). Le cinéaste a voulu se faire plaisir, cela se ressent, mais sans oublier de nous faire plaisir en mêlant ainsi pas mal de sous-genres horrifiques. Certainement inspiré de films qui ont bercé sa jeunesse, il prend du côté du giallo à la Argento, de l’horreur organique à la Cronenberg, du film d’esprits qu’il connait tant ou encore aux œuvres psychiatriques sur la folie meurtrière comme les premiers films de De Palma. Mais jamais en plagiant, toujours en les régurgitant pour créer un petit théâtre de l’horreur à la fois contemporain et fou. « Malignant » est une proposition de cinéma horrifique jusqu’au-boutiste et radicale dans chacun de ses grains de pellicule et même dans ces ratés (des invraisemblances comme la séquence trop facile de l’asile) et ses zones d’ombre (les communications avec les appareils électriques ne sont pas vraiment expliquées).
Mais, et c’est la cerise sur le gâteau pour les amateurs du genre, James Wan et son « Malignant » nous réserve certainement le rebondissement le plus incroyable de l’année et peut-être l’un des plus dingues de la décennie. Dur de le prédire et complètement hallucinant si l’on met de côté son peu de crédibilité scientifique. Accepté cela, le dernier quart se pare d’un déchaînement de violence incroyable et jubilatoire. Cependant, en amont « Malignant » n’oublie pas de faire peur et d’effrayer. Pas le film d’horreur le plus terrifiant mais assez pour inquiéter et nous faire avoir quelques montées de tension sur la première heure, avant de nous écœurer par une horreur plus viscérale et visuelle faite de décompositions corporelle sur la fin. Un cocktail de thriller, d’horreur et de psychologique sacrément étonnant mais digeste. A noter aussi l’excellente musique récurrente du remix des Pixies « Where is my mind ? » et une utilisation originale de l’histoire de la ville de Seattle. Bourré de révélations, prenant, effrayant et surtout généreux, ce petit plaisir que s’est fait James Wan divisera mais nous a clairement conquis par son côté imprévisible et... extrême donc.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
Quand le cancer prend un tout autre sens
Véritable bijou du cinéma d'horreur moderne, je suis pourtant entré dans la salle en ne m'attendant pas à grand chose. C'est qu'avec James Wan, on va soit regarder un chef-d'oeuvre, soit un navet. La promesse de ce film était d'offrir quelque chose de différent, et selon-moi, c'est chose faite. Même si le film n'est pas parfait, notamment à cause de ses nombreuses longueurs (plusieurs scènes et plans inutilement longs, dialogues parfois interminables et sans but, voir idiots) et aussi à cause de plusieurs plans de caméra que j'ai trouvé plus ou moins réussis, surtout qu'il s'agit d'un James Wan (malgré quelques plans intéressants, mais qui semblent souvent ne pas aller au bout de leurs idées), le film reste un must pour plusieurs raisons. Les décors sont magistraux, comme à l'habitude des films de Wan, ça peut paraître anodin, mais des décors aussi méticuleusement travaillés nous transportent au coeur de l'histoire. Parlant de l'histoire elle-même, c'est le principal atout du métrage. Le retournement final fait le film à lui seul, comme dans plusieurs créations précédentes de James, telle Décadence, premier du nom. La mâchoire vous tombera littéralement. Le suspens est à son comble tout au long du film, et ce plot twist ne déçoit clairement pas, j'oserai même le mettre dans le top 10 des meilleurs twists de l'histoire, sans exagérer. Au delà de ça, l'esthétique générale du film et les effets pratiques parsemés dans le long métrage feront le bonheur des habitués du genre. En bonus, j'ajouterais que les quelques jumpscares sont bien maîtrisés et pas inutiles, ce qui est, soyons honnêtes, assez surprenant pour une production d'Atomic Monster! Pour finir sur la promesse de ce bon vieux James, a-t-il offert quelque chose de différent? Évidemment que oui, c'est ce qui rend Malignant aussi excellent. On ressort de la salle en ayant l'impression d'avoir vécu une aventure, une expérience, pas d'avoir vu un simple film. Malignant fait partie de ces films «expériences», qui vous retourneront le cerveau et vous obséderont au premier visionnement, et que vous vous amuserez à décortiquer encore plus aux visionnages futurs. En bref, si vous êtes fan d'horreur, foncez! Vous ne serez pas déçus. Si vous n'êtes pas habitués à l'horreur, vous vivrez une excellente histoire remplie de suspens avec un retournement à couper le souffle. Dans tous les cas, Malfaisant est un incontournable.