Loving

Loving ressemble à ses deux héros. Effacés, ordinaires, passifs. Visiblement, Jeff Nichols a voulu se placer à la hauteur de ces deux pionniers de la lutte pour les droits civiques. Le parti pris l'honore.

Lentement, calmement, Jeff Nichols laisse cette histoire parler d'elle-même et ses acteurs prendre entièrement possession de leurs personnages. Évitant les effets de style et les dialogues grandiloquents, délaissant une musique trop appuyée (la trame sonore discrète est de David Wingo), le cinéaste mise sur la grâce, la sobriété et la beauté. 

Les arguments sont solides, l'interprétation adéquate, la transposition d'une époque trouble de l'Amérique bien instaurée, et l'ellipse, malgré les deux heures de projection, s'impose comme par défaut. Mais il manque quelque chose d'essentiel à tout film : l'émotion.

Powerful, understated performances from Joel Edgerton and Ruth Negga carry director Jeff Nichols' oh-so-sensitive portrait of a mixed-race marriage forbidden in 1958 Virginia.

Bien qu'il s'agisse d'un sujet dramatique (un amour interdit, un système judiciaire favorisant les tensions raciales), Nichols repose sa confiance dans l'interprétation toute en retenue de ses acteurs principaux (Ruth Negga et Joel Edgerton sont excellents) et évite ainsi un larmoyant mélodrame. 

Joel Edgerton and Ruth Negga star as mixed-race couple who's legal case became a civil-rights landmark

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As usual, Nichols has managed to make an emotional engaging film without resorting to maudlin sentimentality.