L'établi

Swann Arlaud porte haut son personnage de prof de philo habité par son idéal, même si le récit scolaire et didactique vient alourdir cette page d'histoire méconnue.

[...] de se consacrer ainsi dans le cadre du travail à décrire des processus, des stratagèmes, de montrer que la justice se gagne contre une forme de fatalisme ou d'inertie, "l'Etabli" invite finalement à considérer d'un oeil critique ce travail dont on veut nous faire croire désormais qu'il n'est en rien aliénant, mais intégralement libérateur.

Cette adaptation du récit de Robert Linhart sur la condition ouvrière manque de nerf. Le service minimum.

Le beau film de Mathias Gokalp ressuscite toute une époque et interroge avec pertinence les préoccupations, les rêves et les désillusions d'une certaine jeunesse d'alors.

Un film à l'os, suite de portraits chaleureux, engagé mais très lucide sur ce qui sépare, les illusions, les erreurs, le désir de changer le monde ou même de vie qui s'ensable dans un quotidien de fourmi.

Cette passionnante adaptation du livre de Robert Linhart décrit le mouvement d'intellectuels immergés dans les usines à la fin des années 1960 et les terribles conditions de travail des ouvriers qu'ils viennent défendre.

Et peut-être que Mathias Gokalp, à rebours ou en accéléré, a voulu parler du monde présent.

Que ceux-ci soient à ce point visibles dissimule un léger problème de fond: soit une mise en scène peu expressive, qui semble entièrement dédiée à la direction d'acteurs.