Les Simpson : Le film n'est pas moins drôle qu'un bon vieil épisode de la populaire série télé. Le problème, c'est qu'il dure quatre fois plus longtemps, et ça paraît. Un épisode étiré pour le cinéma, qui a apparemment plus de moyens, mais aussi une ambition démesurée. La formule classique « plus d'action, plus d'émotion » ne sied pas du tout à une franchise dont la simplicité et les personnages étaient les plus belles qualités. Homer, qui n'a jamais été très athlétique de toute façon, s'essouffle un peu de porter sur ses épaules le film qui devait célébrer presque vingt ans de télévision et une influence indéniable sur toute une génération.
Alors que la pollution est devenu un problème sérieux pour Springfield, Homer cause une catastrophe écologique qui force le gouvernement américain à installer un dôme sur la ville. Tandis que les habitants de la ville tiennent Homer responsable de ce qui leur arrive, le gouvernement envisage de détuire Springfield et tous ses habitants.
Alors que la série télévisée a permis d'inscrire dans la culture collective les nombreux personnages jaunes de Springfield, le film ne mise pas suffisamment sur eux, les secondaires, les laissés-pour-compte, ceux qui donnaient un peu de profondeur et de richesse à une série qui existe depuis dix-huit ans. Exit les Krusty, Moe, directeur Skinner et monsieur Burns, on fait du premier long métrage des Simpson un film de famille centré sur les cinq membres principaux, obnubilé presque.
Les blagues sont souvent efficaces, le flair est toujours là, cela ne fait aucun doute, et les amateurs en ont pour leur argent, en tout cas dans une première partie très efficace. Des blagues d'anthologies - l'incroyable « Spider-Pig » - et de nombreuses références à la culture populaire, au réseau Fox, et une bonne dose d'ironie rassurent rapidement les plus sceptiques : les Simpson n'ont pas changé. Pourtant, le départ vers l'Alaska signifie une débandade bien regrettable. On n'avait pas besoin d'aller si loin pour retrouver l'essence des personnages jaunes, comme on le ferait avec l'américanité. Homer n'a jamais été aussi savoureux que sur le sofa, avec une Duff, à faire et à incarner l'Américain moyen. Sauver le monde, c'est un travail à temps partiel pour lui.
Le doublage réalisé au Québec rend très efficacement les bonnes blagues du long-métrage. Les voix sont justes, même celle de Gilbert Lachance qui remplace Marc Labrèche. Un travail d'adaptation plus que de doublage, puisque plusieurs références sont modifiées pour le public québécois. Le tout est très bien fait.
En tombant dans le piège du « grand écran qui signifie de plus grands moyens », les créateurs des Simpson ont perdu un peu de l'essence de leur série : la simplicité. Ce qui a plu de ces personnages laids, idiots, dessinés grossièrement à leurs débuts, c'est la simplicité justement. Le réalisme des situations. Ils ont survécu à tout ce qui est imaginable et même plus, dommage que le film ne soit pas plus qu'un épisode parmi tant d'autres.
Ça ne veut pas dire, cependant, que l'épisode n'est pas réussi.
Les Simpson : Le film n'est pas moins drôle qu'un bon vieil épisode de la populaire série télé. Le problème, c'est qu'il dure quatre fois plus longtemps, et ça paraît. La formule classique « plus d'action, plus d'émotion » ne sied pas du tout à une franchise dont la simplicité et les personnages étaient les plus belles qualités.
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