Lors de sa sortie en 2010, The Smurfs a connu des résultats schtroumpfstastiques au box-office, particulièrement à l'international où le film a récolté des recettes de 421 millions $. La suite est, évidemment, très attendue pour les tout-petits qui ont découvert ces petits hommes bleus attachants au cinéma, et les plus grands qui ont retrouvé ces personnages qui ont tendrement bercé leur enfance. La plupart ne seront pas déçus de cette nouvelle mouture qui entraîne le spectateur au centre d'une histoire généralement bien ficelée, ensorcelante et même parfois, déchirante.
Il y aura ceux qui n'apprécieront pas de voir Sony créer de nouveaux Schtroumpfs à qui mieux mieux - Schtroumpf organisateur de fête, Schtroumpf cool, Schtroumpf ignorant et Schtroumpf social, spécialiste des réseaux sociaux (peut-être que là on est allé un peu loin...) - et ceux qui trouveront que les blagues sur les nouvelles technologies (tablettes, Facebook, cellulaires, Youtube, ...) n'ont pas leur place au sein d'un univers comme celui des Schtroumpfs, mais le public cible de ce nouveau film n'est définitivement pas les puristes...
L'histoire de The Smurfs 2 s'avère intrigante, séduisante. Elle parle de la Schtroumpfette, de ses origines, du bien du mal, de ce que nous sommes et de ce que nous étions. La portion du film qui se concentre sur les aventures des petits bonshommes bleus à travers les villes de New York et de Paris est plutôt amusante et laisse place à plusieurs rires bien sentis. C'est davantage la fraction humaine qui fait défaut. Même s'ils ne sont pas les véritables héros de la production, Neil Patrick Harris et ses confrères freinent le rythme de l'oeuvre en introduisant des conflits familiaux inefficaces. Bien entendu, on veut faire le lien entre le beau-père aimant que refuse le protagoniste humain et le Grand Schtroumpf qui tente d'être un père digne pour sa petite Schtroumpfette. Mais l'arrimage des deux récits fonctionne mal et l'histoire du beau-père rejeté est traînée comme un boulet par l'autre, plus juste et intéressante.
Dans un film pour enfants, la musique est également d'une importance capitale. On veut retenir l'attention des bambins grâce à des rythmes entraînants. La nouvelle chanson Ooh La La de Britney Spears remplit cette mission de belle façon (il a fallu l'écouter cinq fois dans la voiture en revenant à la maison pour contenir l'excitation de ma filleule, au grand désarroi de son grand frère). Marie-Mai fait également du bon boulot en prêtant sa voix à la Schtroumpfette dans la version française québécoise. Cette petite voix claire convient parfaitement au personnage doucereux qu'est la Schtroumpfette.
Il y a bien quelques blagues de pets et de rots qui agaceront le critique et peut-être le parent, mais comme l'enfant rit à s'en tordre, on comprend que ce genre de futilités est « essentiel » (les guillemets sont quant même importants ici) dans ce type de film, qui leur est spécifiquement dédié. Mais, les adultes ne sont pas en reste, la production s'amuse aussi à faire décrocher des sourires aux plus vieux grâce à des références et des idées que le bambin ne saisit pas. The Smurfs 2 n'oublie personne, mais, évidemment, veut d'abord charmer les petits. Et il y arrive de bien belle façon, on ne peut le nier.