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Les Parfums
Tendre, sympathique, des sourires, la finale et la chanson de la fin très prenantes...
Un film qui a du nez.
Pour son premier film en solo après le faux documentaire « L’air de rien », Grégory Magne signe une charmante chronique. Ni véritablement une comédie et encore moins un drame, « Les Parfums » est à la fois le portrait de deux solitudes qui se rencontrent ainsi qu’une immersion dans un métier rare et méconnu, celui de créateur d’odeurs et de parfums, en l’occurrence le métier de « nez ». Et sans entrer dans les détails d’une telle profession, le film en montre parfaitement les contours et l’essence en nous faisait suivre l’histoire d’Anne Walberg et de son nouveau chauffeur. Et c’est particulièrement instructif et passionnant sans être didactique. Réalisée avec une élégance adéquate mais sans effets de mise en scène ostentatoires, ce long-métrage nous conquiert de manière douce et nous emporte tout du long.
« Les Parfums » part d’un postulat classique en associant deux personnages contraires pour un délicieux tandem que rien ne destinait à se rencontrer et à s’apprivoiser. Et, par petites pointes, la formule de ses deux caractères associés va infuser et cueillir notre odorat. Dans la première partie, cela donne lieu à quelques scènes amusantes mais surtout pas mal de répliques bien mises en bouche et envoyées. Et même si l’on ne peut pas dire que ce film soit comique on sourit souvent et on prend plaisir à suivre l’évolution de la relation entre ces deux personnages. Il y a deux sous-intrigues dans le film qui nous plaisent de manière différente. Si les rapports entre Anne et son agent, ainsi que le survol du milieu très fermé de la parfumerie, sont intéressants et bien croqués, l’histoire de Guillaume et de sa petite fille dont il veut la garde apparaît plus commune et moins stimulante. Dans le dernier quart, il y a également quelques longueurs mais très peu préjudiciables à la réussite de l’ensemble.
Toutes les petites scènes qui constituent les voyages de Guillaune et d’Anne pour que celle-ci aille réaliser ses différents contrats sur le « marché des odeurs » sont passionnantes parce que vraiment originales. Le milieu de la parfumerie et des essences en général a rarement été vu au cinéma et c’est vraiment la valeur ajoutée de « Les Parfums » que de nous le présenter. Emmanuelle Devos et le très peu connu Grégory Montel forment un duo tout à fait convaincant auquel on s’attache durablement. Et l’intelligence du scénario de ce long métrage est de déjouer les clichés sur l’issue de cette relation de fort belle manière. Au bout du compte, « Les Parfums » s’avère un film qui a du nez, à la fois inspiré et subtil. C’est fin, drôle et parfois tendre mais surtout un moment de cinéma tout à fait emballant et plaisant.
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