******* Le film The New Mutants est présenté dès maintenant dans les cinémas. ******
La sortie du long métrage The New Mutants, inspiré des bandes dessinées éponymes de Marvel, a été retardée une première fois, puis une deuxième, une troisième et une quatrième, jusqu'à nous amener à croire que ce projet était peut-être voué à mourir sur les tablettes de 20th Century Fox. Puis, Disney a racheté le studio et a décidé de sortir le film d'aventures fantastiques - en qui, visiblement, personne ne croyait - en pleine pandémie, en même temps que Tenet, le premier film d'envergure à prendre l'affiche dans les salles depuis des mois. Il ne s'agit pas là d'un portrait idéal pour une oeuvre qui, pourtant, était attendue par de nombreux fans avec beaucoup d'impatience.
Nous ne pouvons donc pas dire que nous sommes particulièrement surpris de constater que The New Mutants n'est pas un excellent film, mais nous devons admettre que nous sommes un peu déçus, comme le seront certainement tous ces amateurs de films de superhéros, avides de nouveautés. Le long métrage, qui fait des références directes aux X-Men dans ses textes, n'est qu'une pâle copie de ses prédécesseurs mutants. La production, qui veut se détacher de l'univers du Professeur Xavier, n'arrive pas à clamer son indépendance et sa légitimité.
Cette histoire de cinq jeunes mutants enfermés dans un établissement lugubre où une docteure tente de les amener à mieux contrôler leurs pouvoirs n'est ni originale ni attrayante. L'intrigue manque cruellement de substance et il faut un long moment avant qu'on sorte de l'anecdotique pour plonger dans l'action. On aurait souhaité que The New Mutants ose davantage l'horreur et qu'il laisse les jeux de « vérité ou conséquence » et les fêtes dans les corridors de l'école aux autres. On doit dire, par contre, qu'on apprécie le fait que The New Mutants ait choisi de mettre les femmes en avant-scène dans un genre traditionnellement réservé à la testostérone et aux muscles.
Malgré la banalité de sa trame narrative, le film gagne des points au niveau de ses effets spéciaux. Les transformations des mutants sont faites de façon fluide et les « monstres » qu'affrontent les protagonistes s'avèrent ravissants. Mention spéciale à l'ours noir géant de la fin qui est aussi effrayant que majestueux. Josh Boone (The Fault in Our Stars) fait un travail respectable à la réalisation, mais rien pour écrire à sa mère.
Au final, The New Mutants souffre de lacunes graves et aucun de ses pouvoirs magiques ne peut le sauver. Dommage, les cinémas auraient certainement pris l'aide des superhéros en cette période de crise mondiale.