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Quelle famille! :-)
Très bonne histoire. Les personnages sont attachants. On ne s'ennuie pas. A revoir.
La famille et rien d'autre.
Roschdy Zem acteur est beaucoup plus connu que Roschdy Zem réalisateur et pourtant le comédien a déjà derrière lui six films, dont le premier derrière la caméra date de 2006. C’était la sympathique comédie romantique (et en partie autobiographique) « Mauvaise foi » avec Cécile de France. Depuis, il a alterné les genres entre le film historique (« Chocolat »), le drame inspiré d’un fait divers (« Omar m’a tuer ») ou encore le polar (« Persona non grata »). Avec « Les Miens », au titre plus qu’évocateur, il renoue avec la verve autobiographique de ses débuts puisque le film s’inspire d’un drame vécu par l’un de ses frères et du roman qui en a découlé. Zem a voulu faire un film sur la famille, une famille qui est la sienne mais qui pourrait être celle de n’importe qui. En ce sens, sa comédie dramatique apparaît très juste en plus d’être sincère.
Écrit à quatre mains avec Maïwenn, le scénario développe quelques similitudes avec le cinéma de la comédienne comme ces règlements de comptes familiaux qu’elle affectionne tant où chacun se met à nu. Le problème avec « Les Miens », c’est que l’acteur et réalisateur nous présente bien trop de personnages. Sur à peine une heure et trente minutes, sa tribu compte bien trop de protagonistes pour qu’il ait le temps de bien les développer. Conséquemment, toutes les sous-intrigues ayant trait à ces personnages ne sont pas forcément développées comme elles devraient l’être. Du fils complotiste qui disparait en milieu de film à l’un des frères de la famille qui n’est qu’une silhouette, Zem met pas mal de personnages de côté mais laisse certains sujets en jachère (on ne saura jamais vraiment ce qu’il en est de la femme du personnage joué par Sami Bouajila par exemple). Ce qui a pour effet de laisser un petit goût d’inabouti et d’inachevé en bouche.
Et ce n’est pas le happy end final qui va rattraper tout cela en nous faisant oublier ces parties du script parsemées de gros blancs narratifs. D’ailleurs, un peu forcé et pas vraiment de rigueur, le final tombe un peu comme un cheveu sur la soupe au vu de ce qui se passe en amont. Les problèmes et thématiques mises en branle durant le film ne sont qu’en partie résolues et c’est un peu frustrant. Il y a des moments plutôt caustiques et amusants, caractérisés par le trauma neurologique du frère qui le rend totalement sans filtre avec ce que cela implique comme moments comiques. Mais il y a aussi des moments très durs, voire tristes, pour les mêmes raisons. Et le mariage entre gravité et légèreté ne passe pas toujours bien. Comme si « Les Miens » avait parfois le cul entre deux chaises en ce qui concerne la tonalité de l’ensemble. Les situations sonnent cependant très justes, tout comme les dialogues très bien écrits. La dynamique et l’énergie d’ensemble emportent donc le morceau et nous font passer un bon moment. Au final, un petit film sympathique mais qui manque de finitions et part un peu dans toutes les directions narratives sans en choisir aucune.
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