Les hirondelles de Kaboul

Éloquente, parfois cruelle, sa dénonciation de l'intégrisme et de l'avilissement des femmes est rendue plus supportable par la délicatesse des dessins à l'aquarelle d'Eléa Gobbé-Mévellec et les prestations vocales vibrantes des comédiens.

Tout dans ce film appelle à la révolte, et pourtant, il y a dans la dénonciation des réalisatrices une finesse d'esprit qui rend ce régime encore plus hideux.

En adaptant de si belle manière le roman de Khadra, les coréalisatrices nous donnent une autre raison de lutter contre le fondamentalisme.

Les Hirondelles de Kaboul est un film à l'importance majeure qui doit être vu absolument. 

Un film d'animation qui témoigne, avec pudeur et grâce, des ravages de l'intégrisme sur la société afghane à la fin des années 90.

(...) un film humaniste à la portée bien plus universelle.

Et un grand film de cinéma.

Récit terriblement émouvant d'une révolte à priori impossible, il nous ramène face à nos engagements et à nos doutes.

Surprenant le spectateur, les deux réalisatrices livrent une oeuvre forte sur le comportement des hommes plus que sur celui des femmes.

L'imprécision des traits, la simplicité du graphisme, les lumières prégnantes et la transparence des couleurs n'atténuent en rien la violence des situations qui voient mourir la moindre tentative de liberté.