Les gamins

Adaptant à la française l'humour potache et irrévérencieux des Farrelly et Apatow, Anthony Marciano et son coscénariste Max Boublil ont concocté une comédie régressive franchement hilarant.

Ce ne sont pas toutes les blagues qui font rire aux éclats, mais heureusement, quelques-unes sont assez drôles pour sauver la mise.

Si le film donne franchement à rire par moments avec ses touches originales (un ministre iranien francophile, une humanitaire qui perd ses mots), la vulgarité n'est jamais très loin.

Avec sa trame romantique qui passe rapidement au second plan au profit de l'amitié entre ces deux adulescents qui font les 400 coups, ce film sans prétention évoque les comédies de Judd Apatow en mode moins irrévérencieux.

On exploite ici à fond le potentiel comique des situations dans lesquelles les protagonistes sont plongés, mais on révèle aussi au passage deux ou trois choses de la condition masculine. C'est drôle, mais pas toujours très édifiant...

Plutôt un film de mecs, donc, mais suffisamment chargé d'autodérision pour plaire à tous.

Une vie de « grands gamins » pour le duo Chabat-Boublil qui accumule les aventures plus désopilantes les unes que les autres.

Avec son premier film, Anthony Marciano, qui a coécrit scénario et dialogues avec Max Boublil, signe une comédie aussi régressive qu'irrésistible où le tandem Alain Chabat-Max Boublil fait de belles étincelles.

Il faut dire que ce premier film dispose d'une arme de première main : Alain Chabat (le beau-père), en forme olympique dans un rôle de mentor symbolique abouti et très touchant, qui, par son abattage et son assurance comique, compense bien des faiblesses.

On peut bien sûr brandir la morale lénifiante qui conclut cette comédie pour démontrer que l'humour atterrant qui en a constitué l'essentiel n'était là que pour tourner en dérision les deux mâles qui en sont les personnages principaux.

Mine de rien, Les Gamins en dit assez long sur les hommes, et plutôt intelligemment, tout en légèreté et en humour.