Jim Carrey revient à son premier amour, la comédie, dans une satire polie du monde de la finance. Une aventure bien trop grande pour le peu de conscience sociale que déploie ce film, surtout préoccupé à montrer Jim Carrey et toute sa souplesse qu'à être drôle. Parce que après toutes ces années, il l'est de moins en moins.
Jim Carrey, l'acteur au visage élastique qui s'est fait connaître avec plusieurs comédies qui lui permettaient de montrer ses habilité faciales, comme Ace Ventura ou Menteur, menteur, avait pris un virage plus sérieux il y a quelques années. Dans des films dramatiques, il démontrait un véritable talent de comédien, mieux adapté et moins farfelu, Sauf que là, quelqu'un, quelque part, trouvait que ce serait une bien bonne idée d'avoir Jim Carrey et ses grimaces sur le grand écran pour le congé de Noël. Si le pari commercial portera certainement fruit, le film lui-même ne vaut certainement pas le détour parce qu'il n'est pas vraiment drôle, surtout répétitif, et articulé autour d'un scénario particulièrement faible.
Dick travaille depuis plusieurs années pour Globodyne. Il croit que tous ses efforts ont enfin porté fruit lorsqu'il est promu Directeur des communications de la multinationale. Sauf qu'un important scandale financier met en compagnie en déroute et le président de l'entreprise s'enfuit avec près de 400 millions $, laissant Dick comme bouc-émissaire. Dick et sa femme Jane se mettront alors à faire plusieurs vols pour payer les factures. Et avec un ancien patron de Globodyne, ils tenteront de reprendre au président ce qu'il a volé.
Carrey est donc le point central de ce film, écrit pour lui laisser le plus de place possible. Et, si quelques moments dispersés rappellent ses meilleures performances comiques, il n'est pas du tout rafraîchissant de le voir chanter dans un ascenseur, par exemple. En fait, la dernière blague du film est la plus savoureuse, un peu parce que c'est la dernière, mais aussi parce que elle retrouve aussi un peu du sarcasme présent dans les premières minutes du film. Une attitude qu'on perd bien trop vite à vouloir montrer Jim Carrey courir partout, arracher du gazon ou dans une voiture minable.
Les folies de Dick et Jane souffre aussi d'un mal de plus en plus fréquent : les meilleurs moments sont tous présentés dans la bande-annonce. Et s'il peut parfois être amusant de remettre ces blagues dans leur contexte, elles sont ici souvent moins drôles qu'espéré, ce qui déçoit d'autant plus.
Tea Léoni, dans un rôle de faire-valoir, demeure pertinente sans être très importante. Une performance ni passionnée, ni complètement nulle, surtout fade. Carrey recycle ses meilleurs gags, reprend aisément ses anciennes habitudes comiques, et sonne un peu redondant après quelques minutes à peine. On veut faire rire avec le ridicule, cela ne marche qu'une fois sur deux. Dommage parce qu'il y a avait un filon à exploiter, celui de la finance et de la fraude. Un filon vite laissé de côté.
Il n'y a pas de vrai défaut aux Folies de Dick et Jane, elles ne sont tout simplement pas drôles. Vu en version originale anglaise.
Jim Carrey revient à son premier amour, la comédie, dans une satyre polie du monde de la finance. Une aventure bien trop grande pour le peu de conscience sociale que déploie ce film, surtout préoccupé à montrer Jim Carrey et toute sa souplesse qu'à être drôle. Parce que après toutes ces années, il l'est de moins en moins.
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