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Beginners
Mike Mills, réalisateur inconnu du grand public, nous montre avec le superbe Beginners l'étendu de son talent au travers d'une réalisation intimiste et d'un scénario d'une grande puissance émotive, où brille sa distribution. Utilisant l'art de l'ellipse tout au long de son film, le réalisateur réussit à captiverl'attention du spectateur en utilisant de modestes moyens,et son scénario, tout aussi elliptique, nous laisse apprécier des personnages d'une grande profondeur. Aucun développement ne parait superficiel, et cette fable sur l'importance de vivre chaque moment ne se veut à aucun moment moralisatrice. L'intereprétation est parfaite, et de manière objective, je clame: Ewan McGregor et Christopher Plummer sont nettement dignes d'Oscars.
Film quasi muet
Il est difficile de faire un film où le non-verbal entre les personnages est plus constant et plus acccentué que dans BEGINNERS.
Nous serions ici à la limite du film muet si ce n'était des commentaires en voix off du fils en deuil de son père.
Il m'a été difficile aussi de croire à la relation entre le père et son amant ainsi qu'à celle du fils et de l'actrice française qui a une interprétation qui s'apparente presque à du mime et dont j'ai ressenti le malaise à s'exprimer en anglais.
Le petit chien est bien mignon mais il ne sauve pas l'absence de dialogues entre les personnages. À la limite, le personnage de la mère pourrait expliquer l'attachement du fils à une femme ayant des difficultés à verbaliser mais il me semble que cette éventualité est quelque peu tirée par les cheveux.
Quant aux extraits de films d'archives sur les gais, c'est bien sympathique pour la cause, mais cela non plus n'est pas suffisant pour rendre le film crédible et émouvoir le spectateur que je suis.