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Salade grecque.
Commençons par un constat qui n’a certes peut-être pas grand-chose à voir avec le cinéma mais qui contribue au plaisir de la séance : on peut dire en effet que ce long-métrage arrive à point nommé pour nous ensoleiller en cette fin d’hiver et avant l’arrivée des beaux jours. « Les Cyclades » se situent en toute logique dans les îles éponymes et nous gorge donc de soleil durant près de deux heures et cela fait un bien fou au moral. Surtout que Marc Fitoussi filme plutôt bien les paysages de ce chapelet d’îles mythique et parvient à les mettre en valeur, sans tomber dans le guide ou la promotion touristique, comme il l’avait très bien fait pour les plages brésiliennes dans son génial (et meilleur film) « Copacabana » avec Isabelle Huppert. Certes on aurait aimé en voir plus mais ce n’est pas le sujet du film. En revanche, dommage que le cinéaste ait autant de mal à se départir de sa mise en scène paresseuse et tout juste illustrative qui fait toujours ressembler ses (la plupart du temps) bons films à des téléfilms de luxe. Mais on commence à avoir l’habitude de chercher les qualités de la filmographie de Fitoussi ailleurs que sur la forme...
On pourra reprocher pas mal d’autres petits défauts au nouveau film du cinéaste qui retourne à la comédie après un passage assez réussi au thriller avec « Les Apparences ». Par exemple, hormis une ou deux répliques amusantes et une séquence qui prête à rire, « Les Cyclades » n’est pas véritablement drôle. Il peut se voir davantage comme une chronique sur l’amitié ou un feel-good movie au féminin, mais en ce qui concerne les éclats de rire et les situations comiques il est certain que ce ne sont clairement pas les qualités premières de cette œuvre. Ensuite, le film patine un peu dans sa seconde partie et aurait dû subir plus de coupes au montage. Heureusement, l’arrivée et l’abattage de Kristin Scott Thomas en expatriée et artiste baba-cool vient pimenter la petite chute de rythme se ressentant sur la fin. Il faut avouer également que les deux rôles principaux, bâtis sur le principe des contraires cher à la comédie, frôlent un peu la caricature dans leur écriture. La coincée, chiante et carrée contre l’hédoniste, insouciante et inconséquente : c’est un peu cliché.
Heureusement, ce sont les excellentes Olivia Côte et Laure Calamy qui les incarnent avec le talent et la prestance qu’on leur connaît. Et l’inversion des rôles aurait pu également être tout à fait possible, preuve de la facilité avec laquelle ces deux comédiennes entrent dans un personnage. Le scénario et les dialogues sont bien mieux écrits que les rôles titres et ils réservent quelques surprises rendant « Les Cyclades » moins programmatique et léger que ce que l’on en pensait. La bonne humeur générale, les paysages et les pérégrinations de ces deux anciennes amies nous font passer un bon moment de détente, plaisant et sans accroc. Rien d’inoubliable ici, d’ailleurs c’est peut-être l’un des films les plus faibles et moins mémorables de son auteur, mais on y passe un bon moment de détente qui dépayse et change les idées.
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Vacances en Grèce.
Des retrouvailles d'amitié d'adolescentes. A revoir pour le personnage joyeux de Laure Calamy et pour les iles!