Héritier de E.T. et autres oeuvres spielbergiennes, Les chroniques de Spiderwick est un film pour jeunes adolescents qui exploite les « problèmes » liés à cette époque de la vie; du divorce des parents à la méchante grande soeur en passant par les goblins qui envahissent le jardin et que les grandes personnes prétendent ne pas voir... La faculté d'émerveillement se perd, paraît-il, avec l'âge, et avec ce dernier soubresaut de l'enfance plein de fées et de créatures mythiques, les enfants risquent fort bien d'apprécier. Mais il faut avoir l'âge...
Les jumeaux Jared et Simon, leur grande soeur Mallory et leur mère emménagent dans une nouvelle maison qui a appartenu à un oncle éloigné, Arthur Spiderwick. Fin observateur de la nature, il a consigné dans un livre de précieuses informations sur les créatures féeriques qui vivent autour de sa maison. Mais le méchant Mulgrath tient à mettre la main sur le livre afin d'éliminer toutes les autres créatures, et ce sera à Jared, Simon et Mallory de protéger le livre.
Adapté d'une série de cinq livres, Les chroniques de Spiderwick fait un immense travail de concision. Ni trop long, ni trop court et juste assez palpitant, le récit est bien construit et n'est ni trop simple, ni trop complexe pour le public-cible du long métrage, qui doit avoir entre neuf et douze ans. Les nombreuses créatures souvent très effrayantes risquent de terroriser les plus jeunes, et les effets spéciaux bien faits pourraient donner des cauchemars aux plus crédules. Parce qu'évidemment, Les chroniques de Spiderwick mise sur la féerie à l'intérieur du monde réel, pas très loin dans la forêt autour de la maison, et se permet même de démoniser la figure du père absent. Amusant mais risqué.
Freddie Highmore, jeune acteur porté aux nues autant par le public que la critique, est pourtant profondément agaçant dans non pas un, mais deux premiers rôles. Extrêmement sollicité dans le film, il doit parfois se disputer avec lui-même et l'effet est peu convaincant. Le personnage de Jared est profondément idiot lorsqu'il décide d'emmener le précieux livre avec lui hors du cercle de protection, et on ne peut s'empêcher de voir là une tactique des scénaristes pour ajouter un peu de tension à l'histoire. Elle n'en avait pourtant pas besoin. David Straithairn semble aussi un peu perdu dans le rôle d'Arthur Spiderwick.
Au final, Les chroniques de Spiderwick n'offre rien de bien nouveau aux générations actuelles d'enfants (quelle chance pour Hollywood qu'ils soient une ressource renouvelable, parce que le film, lui, ne l'est pas). Loin d'être un classique intemporel, le film en fait peu, mais le fait bien. Même si Freddie Highmore manque de crédibilité (il a seize ans, bon sens!), sa grande soeur énergique et la galerie de personnages fantaisistes sont assurés de capter l'intérêt des enfants dans l'assistance.
Héritier de E.T. et autres œuvres spielbergiennes, Les chroniques de Spiderwick est un film pour jeunes adolescents qui exploite les « problèmes » liés à cette époque de la vie; du divorce des parents à la méchante grande sœur en passant par les goblins qui envahissent le jardin et que les grandes personnes prétendent ne pas voir... La faculté d'émerveillement se perd, paraît-il, avec l'âge, et avec ce dernier soubresaut de l'enfance plein de fées et de créatures mythiques les enfants risquent fort bien d'apprécier. Mais il faut avoir l'âge...