The Christmas Chronicles: Part Two souffre d'un problème récurrent au cinéma : la suite est rarement aussi efficace que le film original. Le premier Christmas Chronicles, paru en 2018, avait charmé toutes les générations avec son propos candide, ancré dans la plus pure tradition du temps des fêtes. Il étudiait le mythe du père Noël avec un traitement moderne fort sympathique. Le second effort est plus fantaisiste et juvénile que le précédent. On s'adresse ici davantage aux enfants qu'à leurs parents, ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, mais le récit alambiqué et longuet risque, à certains moments, de décontenancer le public cible.
Dans cette nouvelle aventure, Kate et son frère passent Noël dans un tout inclus à Cancún avec leur mère, son nouveau conjoint et le fils de ce dernier. Kate n'accepte pas le fait que sa mère ait remplacé aussi rapidement son père et décide de rentrer à la maison par ses propres moyens. Ses plans sont, par contre, contrecarrés par un mystérieux G.O. qui la propulse au Pôle-Nord grâce à un engin magique. Là-bas, elle retrouvera son bon ami le père Noël, qui aura bientôt besoin d'elle alors que son royaume sera menacé par un voyou qui souhaite se venger.
On retrouve beaucoup plus de personnages fantaisistes (principalement des elfes, mais aussi des chacayotes (un croisement de chacals et coyotes)) dans cet opus. Malheureusement, la qualité des effets spéciaux n'est pas toujours au rendez-vous. Si les rennes sont plutôt réussis, le lynx du vilain, appelé Jola, manque de prestance. On doit noter aussi le fait que le père Noël parle souvent en langue elfique, un language inventé qui nécessite des sous-titres. Plusieurs enfants risquent d'avoir besoin de leurs parents pour comprendre certaines conversations-clés.
Pour notre plus grand bonheur, Kurt Russell est de retour dans le rôle du père Noël. L'acteur vole la vedette une fois de plus, s'illustrant parmi les interprètes les plus convaincants de Saint-Nicolas au cinéma de tous les temps. Goldie Hawn n'est, hélas, pas aussi irrésistible que son acolyte masculin et conjoint dans la vraie vie. Sa mère Noël n'est pas aussi attachante qu'on l'aurait espéré. En ce qui concerne le nouveau méchant, Belsnickel, un garçon rondouillard à la casquette à l'envers qui souhaite retirer ses lettres de noblesse au père Noël, il apporte certains éléments intéressants au récit, sans nous persuader complètement. Son histoire est d'ailleurs bouclée un peu promptement et maladroitement.
Il faut quand même souligner que le film n'est pas complètement dénué de magie; le long métrage renferme quelques séquences charmantes et cocasses qui sauront égayer vos soirées en famille près du feu.