Les chatouilles

En plus de reproduire avec grâce les intermèdes dansés de son percutant spectacle, Bescond épate par son jeu entier et son humour ravageur.

À l'heure où la question de la pédocriminalité figure tristement au coeur de l'actualité, Les chatouilles ne pourrait être plus pertinent.

Karine Viard mérite amplement le César qu'elle a remporté l'an dernier tant la mère qu'elle incarne est si peu empathique aux désirs des siens et tournée vers les qu'en-dira-t-on. Clovis Cornillac lui oppose le portrait nuancé d'un père aimant, dépassé par les événements mais prêt aux combats futurs.

Cette prise de parole joue autant un rôle cathartique qu'éducatif. Mais l'ensemble n'a rien de mécanique : Bescond et Métayer ont opté pour les justes émotions.

Andréa Bescond et Eric Métayer livrent un film maladroit dont la trame est asphyxiée par le trauma de l'héroïne.

L'art de traiter en toute légèreté un sujet horriblement lourd.

Andréa Bescond ne triche pas. Avant la résilience, elle montre les abîmes de sa vie d'adulte.

Parfois fragile, parfois maladroit, "Les Chatouilles" est avant tout une formidable chronique de la survie et de la résilience (...).

La pédocriminalité qui s'immisce dans une famille ordinaire.

Un film coup de poing qui déborde de l'énergie de la colère de sa réalisatrice et parvient avec virtuosité à reconstituer les méandres de sa reconstruction.