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Satire efficace
Ce genre de Videodrome québécois nous offre beaucoup de pénombre et peu de répit. Kelly-Anne (Pascal Plante aurait pu ne pas lui donner de nom, plutôt la "protagoniste" qui a renié son humanité) est mise face à un coupable qui porte le nom de Ludovic Chevalier (mais qui aurait également pu s'en passer) qui est en réalité un simulacre de sa fascination pour le morbide. On découvre la quête de la protagoniste à travers la symétrie angoissante de la salle d'audience et d'un quotidien reculé et complètement isolé de la réalité avec les rideaux fermés dans un condo anonyme, une affaire de chiffres et de symboles compilés sur un écran. Une intrigue qui connait des creux par moment mais qui sait tenir en haleine le spectateur tout au long du film. Unique en son genre, Les chambres rouges est l'un des meilleurs films québécois de sa génération.
Glauque
L'écran d'ordinateur comme une fenêtre vers un abîme infernal. Un Palantir techno-satanique.
Probablement le meilleur film québécois que j'ai vu de ma vie, incomparable en son genre au Québec. Seul quelques comédies prisées (''La grande Séduction'' me vient en tête seulement) livrent autant la marchandise, dans leur créneau, que ''Les chambres rouges''.
Très discipliné, ne sort pas du cadre que le réalisateur semblait s'être fixé au départ.
Le thriller nous tient en hyper tension du début à la fin.
Petit point critique (mais pas négatif) : Difficile de s'attacher à la protagoniste, malgré son interprétation à couper le souffle, mais au moins le 2e personnage féminin est un peu là pour donner du cœur au récit, surtout quand on commence à la prendre en pitié.
On se sent vraiment pris au piège en étant contraint de suivre Lady of Shallott dans les recoins les plus sombres du dark web et dans la salle d'audience. La peur de voir ou d'entendre quelque chose qui nous marquera à vie nous suit aux trippes. Nous sommes un auditoire qui avons fait un choix mal éclairé.
2e point critique : un aboutissement vers une scène d'action ultime à la ''Silence of the Lambs'' aurait transfiguré le film en véritable chef d'œuvre incontesté, mais le risque de la bien exécuter était sans doute trop grand et c'est très comprenable. De toute façon, la scène finale est très bien et beaucoup plus originale sans aucun doute, elle donne aussi froid dans le dos.
L'image de ce grand écran noir me hantera autant que l'image de leur propre lit aura hanté la génération qui m'a précédé après le visionnement de l'Exorciste.
Légende du dark web
Bien ficelé et percutant. Quelques longueurs. Excellent acteurs! Un bon film québécois
Une belle surprise
Belle surprise que ce thriller à la fois judiciaire et psychologique, qui raconte le procès d’un homme accusé du meurtre particulièrement brutal de trois adolescentes. Le procès est suivi religieusement par deux jeunes femmes : Clémentine, une complotiste convaincue que les accusations sont un coup monté, et Kelly-Anne, dont les motivations paraissent longtemps ambiguës.
Soit dit en passant, on ne voit jamais les crimes. Mais pendant de longues minutes, on entend la bande-son d’une vidéo d’un de ces meurtres sordides. Les âmes sensibles devront s’abstenir ou se boucher les oreilles. Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas l’horreur qu’elle n’est pas palpable.
J’ai cependant moins aimé la dernière demi-heure des «Chambres rouges», où la longue plongée dans le «dark web» m’a laissé plutôt perplexe, sans doute parce que je ne suis pas assez familier avec les bas-fonds clandestins de la Toile.
Un nom à retenir, Juliette Gariépy, formidable dans le rôle énigmatique de Kelly-Anne, le mannequin adepte du poker en ligne. On la reverra sans doute. Le contraire serait bien dommage.
Passez votre tour !
Malgré une bonne interprétation de l`actrice principale( Juliette Gariépy)et une bonne trame sonore ce film ne m`a pas impressionné comme l`avait annoncé les critiques. Ma grande déception parmi les films Québécois que j`ai vu cette été !
Un Réalisateur déguisé en Une Fée Nocturne
Dès le départ le réalisateur nous indique (ou nous « invite » ?) à une histoire gothique funeste (jouant avec notre « mémoire archaïque » du funeste) par le pendentif qu’elle porte à son cou…et gare à vous, esprits sensibles, au récit qui suit, car elle sait déjà tout de cette histoire…le réalisateur joue « avec nous » dès le début du procès selon là il place sa caméra / ici dans ce plan séquence (Magnifique !) que termine « la couronne » enchaîne à l’écran « la défense » s’adressant constamment aux jurés (la caméra est derrière eux dont « la défense » s’adresse à NOUS qui sommes assis dans la salle, le réalisateur nous prenant à témoin des faits macabres (qu’on entend régulièrement à la télé, oui ?)…et pendant le discours de « la défense » créant un doute sur l’accusé la caméra zoom (SUPERBE !) lentement vers une jeune fille assise dans l’assistance qui semble complètement en désaccord…et le Réalisateur/Kelly-Anne nous démontrera dans cette excursion numérique (à la « Blade Runner ») que l’on sait tout de vous, que l’on peut vous suivre à la trace à tout moment et n’importe où et n’importe quand…OUCH !
Un film hors normes !
Le film commence dans un contexte de procès, juge, procureur, avocat, jury… procès qui doit durer deux mois pour déterminer si le gars détenu est bien l’assassin. Il est accusé d’avoir séquestré, violé, martyrisé, tué 3 jeunes filles et d’avoir vendu les vidéos sur le darkweb. Mais rapidement le film se concentre sur une femme qui tient à être présente tous les jours du procès. Elle est fascinante et on se demande où le cinéaste veut nous entraîner avec ce personnage. Elle gagne sa vie en tant que mannequin mais surtout en jouant sur le web, elle est capable de se rendre sur tous les sites illégaux. La fin du film est surprenante. Les gros plans sur le visage de la femme, le rythme parfois très violent, les questions qu’on se pose, la musique.., tout ça est de très haut niveau.
Le film est spécial bon drame psychologique a voir
Trouble voyeurisme et numérique.
Déjà, on peut affirmer sans conteste que les films québécois aussi ambitieux et allant braconner sur les terres du thriller psychologique de la sorte sont extrêmement rares. On ne peut donc que féliciter l’idée du cinéaste Pascal Plante et ses efforts pour porter sur le grand écran une histoire telle que celle-ci. Le sujet est très original et nous plonge dans un contexte totalement dans l’air du temps. Il traite à la fois de la fascination malsaine et morbide de nos sociétés voyeuristes pour les serial-killers, de la traite des humains à des fins perverses et mercantiles et aussi, en creux, de l’isolement par les technologies. Vaste programme exécuté de main de maître par le cinéaste à travers un suspense psychologique rempli de mystère dont on se demande bien parfois dans quelle direction il va nous emmener. Et si « Les chambres rouges » développe un thème voisin du polémique (pour rien) « Sound of Freedom », on ne l’a pas taxé de complotiste lui et tant mieux. Pourtant il met le doigt sur les travers les plus sombres de l’Humanité mais de manière peut-être de manière plus probante et dérangeante.
On assiste donc à un procès au Québec inventé pour le film et très médiatisé d’un homme accusé de tortures, séquestration, viol et meurtres de trois adolescentes qu’il aurait filmés dans ce qu’on appelle des chambres rouges pour de sombres acheteurs sur le Darknet. Deux jeunes filles assistent au procès tous les jours, semblant fascinées par le serial-killer présumé. A partir de ce postulat, Plante va nous faire glisser dans une ambiance d’une froideur clinique étrange et malaisante où persistent questions jusqu’à la toute fin. Une conclusion d’ailleurs très surprenante mais qui nous laisse tout de même quelques interrogations et plusieurs zones d’ombres inexpliquées sans que l’on sache si c’est préjudiciable à cette œuvre ou plutôt en adéquation avec le sujet. Dans tous les cas « Les chambres rouges », entre suspense dramatique, film judiciaire et constat sociétal nous bouscule et nous met dans une position inconfortable durant deux heures. Le climat est étouffant, anxiogène et dérangeant et le film infuse en nous encore longtemps après la projection.
Le personnage de Kelly-Anne joué par une Juliette Garepy, une révélation, est tout aussi passionnant que le film lui-même. Cette mannequin et hackeuse à ses heures perdues dont on ne saura ni le passé pas plus qu’on ne connaîtra son tissu social est une énigme du début à la fin, ce qui sert au climat mystérieux et de suspicion du film mais nous frustre un peu. Il manque parfois de clés de compréhension. La jeune Laurie Babin apporte un peu de douceur et de candeur dans un rôle aux antipodes de la première. On déplore quelques longueurs inutiles (longs plans sur les écrans d’ordinateur par exemple) mais on ne peut qu’encenser la maîtrise formelle et plastique de ce troisième film de Pascal Plante. « Les chambres rouges » a tout des plus grands thrillers internationaux du genre et sa singularité ainsi que le malaise qu’il procure en font une œuvre inclassable mais hypnotique qui pointe du doigt les dérives de ce monde.
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En français ...
Excellente Kelly-Anne, visite (j'imagine ...) réussie dans l'univers dépravé du web clandestin, référence crédible aux effets dévastateurs, très bonne trame sonore.
Trop lent départ, ennuyeux au possible dans cette salle du palais de justice où a lieu ce blabla interminable des avocats. Jeu peu crédible des familles des victimes qui n'émeuvent pas. On aurait pu faire mieux pour refléter l'énormité des crimes et exploiter le contraste avec la jouissance sadique de l'assassin et de ses disciples voyeurs.
Franchement gossant l'usage constant de l'anglais dans les rapports numériques des acteurs. L'anglais est d'ailleurs de plus en plus présent dans les films québécois, ce qui est déplorable et franchement inutile. La SODEQ qui contribue au financement de ces films à même nos taxes devrait le rappeler fermement aux réalisateurs.
Réponse à M. Roy
J'aimerais bien faire partie de l'équipe de ce film pour que rejaillisse sur moi un peu de gloire. Et bien sûr, ma critique manque de nuance mais elle exprime très bien mon ressenti. Sans acrimonie...
Vraiment extraordinaire!
Dans le genre, un des meilleurs films que j'ai vus de toute ma vie. Je vais suivre la carrière du réalisateur de près. Et que dire de l'actrice principale qui interprète un personnage atypique à la perfection... Tout simplement captivant. Je souhaite à ce film un grand succès à l'international. À voir par tous les cinéphiles.
Démasqué
Clairement une critique d'un membre de l'équipe du film. Il manque de nuance dans votre critique.
Étiré
Le film comporte de bonnes idées, et il y a plusieurs bons moments à se mettre sous la dent. Malheureusement, il comporte beaucoup (trop) de moments vides; des scènes de remplissages qui n'apportent rien à l'histoire et qui servent juste à faire du temps. On voit Kelly-Anne prendre le métro, faire son yoga, dormir, ouvrir et fermer ses rideaux, se couler un verre d'eau, manger son gruau, marcher dehors, attendre le métro... Zzz. Pour 5 minutes de «contenus», il faut se taper 5-10 minutes de scènes creuses et insipides, qui ne servent qu'à étirer le temps.
Je crois que le réalisateur aurait eu avantage d'opter pour un film compact et efficace de 1h15.