The Avengers est, sans contredit, le meilleur film de super-héros depuis Iron Man (il y avait un élément de nouveauté, d'irrévérence, dans le premier volet des aventures de Tony Stark qu'il sera difficile de reproduire, malgré tout l'effort qu'on y mettra). L'humour, l'action, les effets spéciaux, la musique, le son, le scénario, l'amalgame des personnages entre eux, l'utilisation de leurs superpouvoirs; tout a été réfléchi, analysé et assemblé pour engendrer un résultat très près de la perfection. C'était évidemment un défi de taille; il ne fallait pas décevoir les nombreux fans de la franchise et ceux de la première heure qui ont lu les bandes-dessinées et ont grandi avec ces figures de puissance et de respect. Le scénario a été conçu dans l'esprit de plaire autant aux néophytes qu'aux adeptes de cet univers déjanté dans lequel des super-héros de tous acabits luttent pour sauver une planète peuplée d'humains inconscients. Certains clins d'oeil et courts passages s'adressent directement aux érudits, mais les plus novices ne sont pas à plaindre puisque des mises en contexte pertinentes et colorées sont souvent adjointes à l'action pour ne pas les perdre en chemin.
La technologie et l'expertise dans le domaine des effets spéciaux sont aujourd'hui tellement avancées et performantes qu'on ne peut qu'exiger l'excellence dans un film comme celui-là dont le budget s'élève à 300 millions $. Le défi ne se trouve plus au niveau du réalisme ou de la qualité, mais bien dans l'utilisation que l'on fait de ces techniques progressistes. Et, encore là, The Avengers a su rehausser la norme établie. Que ce soit dans les cascades de Black Widow, dans les accessoires innovants de Hawkeye, dans les nombreuses manipulations du boulier de Captain America ou dans la transformation étonnante de Bruce Banner en Hulk, le département des effets spéciaux a de quoi se réjouir parce que le produit final dépasse la plupart des conventions précédemment établies (dans les autres Marvel et ailleurs) - c'est souvent à ça qu'on reconnaît une oeuvre marquante; à sa manière d'outrepasser ses propres limites.
Il faut aussi saluer la compétence de chacun des acteurs, ceux qui avaient eu la chance d'introduire leur personnage et ceux pour qui il s'agit d'un premier plongeon. Même si bien des comédiens ont précédemment tenté d'insuffler une âme au professeur Bruce Banner et qu'il existe toujours des risques à la duplication, Mark Ruffalo a su livrer une performance fort respectable, surclassant nombre de ses prédécesseurs. Jeremy Renner, qui n'avait eu la chance d'enfiler les costumes de l'archer des Avengers que dans un petit caméo dans Thor, insuffle suffisamment d'humanité et d'intégrité à Clint Barton pour que le public l'adopte d'emblée.
Bien que le long métrage dure plus de 142 minutes, l'expérience nous semble bien moins longue, vu l'efficacité de l'action et du rythme de la narration. L'intelligence du scénario est aussi responsable de l'agréabilité du voyage. Il est assez rare de voir une histoire aussi bien échafaudée que celle-ci et aussi captivante. Les auteurs ne se sont pas abaissés à la facilité, comme tant d'autres l'ont fait, et ont pris le temps de développer une histoire pour la rendre accessible et ensorcelante pour les spectateurs. The Avengers comble les attentes immenses qu'il a engendrées, et même plus. Le titre pourrait d'ailleurs, et à raison, figurer à côté de « divertissement de qualité » dans le dictionnaire du cinéma, si un tel ouvrage existait...
L'humour, l'action, les effets spéciaux, la musique, le son, le scénario, l'amalgame des personnages entre eux, l'utilisation de leurs super-pouvoirs; tout a été réfléchi, analysé et assemblé pour engendrer un résultat très près de la perfection.
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