On pourrait dire que la franchise Fantastic Beasts n'est qu'un moyen désespéré de prolonger le succès d'Harry Potter. On pourrait dire qu'elle n'est pas à la hauteur de l'oeuvre originale et qu'elle regorge de raccourcis et de maladresses. On pourrait dire bien des choses à propos de cette extension du monde des sorciers de J. K. Rowling et la plupart seraient probablement justes, mais on ne peut nier qu'elle propose un univers riche et graphiquement spectaculaire.
Les effets spéciaux, les décors, les costumes, les accessoires; tout cela n'est rien de moins qu'exceptionnel dans Fantastic Beasts: The Secrets of Dumbledore. La direction artistique contribue certainement à élever le film de moyen à bon. L'histoire n'est pas ennuyante, mais elle est suffisamment sombre, froide et complexe pour décourager plusieurs moldus. Elle renferme de nombreux personnages ayant tous des liens plus ou moins significatifs les uns avec les autres. Démêler tout cela n'est pas une mince affaire. Il est préférable d'avoir en tête les deux films précédents si on veut bien comprendre toutes les subtilités du récit. On fait aussi quelques références à la saga Harry Potter, notamment lors d'un passage marquant à Poudlard.
Dans cette nouvelle aventure, Albus Dumbledore demandera l'aide du magizoologiste Norbert Dragonneau afin d'empêcher le mage noir Gellert Grindelwald de détruire le monde des sorciers et des moldus. Dragonneau s'entourera de fidèles alliés, dont son ami le boulanger Jacob Kowalski, afin d'accomplir sa périlleuse mission.
Encore cette fois, Dan Fogler vole la vedette dans le rôle du pâtissier humain. Sa façon d'être toujours un peu déconcerté par les agissements des sorciers est craquante. Comme il est le seul humain de la bande, on s'identifie beaucoup à ce personnage candide et bienveillant. Eddie Redmayne s'avère toujours aussi convaincant et attachant dans le rôle principal. La scène où il tente de faire échapper son frère de prison est la plus drôle du film. En remplacement de Johnny Depp, Mads Mikkelsen se débrouille assez bien dans la peau du tyrannique mégalomane Grindelwald.
Même si visuellement on a mis le paquet, il manque à Fantastic Beasts: The Secrets of Dumbledore une dose importante de magie pour convaincre le commun des moldus. Si les fans d'Harry Potter peuvent y trouver leur compte, les autres seront complètement largués.