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Comédie 2.0.
Denis Podalydès nous revient en très grande forme avec cette comédie grinçante sur les nouvelles technologies et l’ubérisation de nos sociétés ultra connectées. Et avec un tel sujet pour un film comique ce n’était pas forcément gagné, c’est donc d’autant plus louable et appréciable. Après l’échec public et artistique de son adaptation de « Bécassine », le cinéaste à l’univers si singulier a vite retrouver du poil de la bête et retrouve donc la verve de ses meilleurs œuvres telles que « Adieu Berthe » ou « Liberté-Oléron » avec ce nouvel opus drôlement titré « Les 2 Alfed ». Il signe même là sans hésiter son meilleur film, à la fois le plus drôle mais aussi le plus accessible. C’est aussi celui qui livre le regard le plus acéré sur notre société, une œuvre complètement dans l’air du temps et connectée avec son temps. Un film qui, de concert, fait rire et réfléchir et auquel on ne peut résister tant nos zygomatiques sont stimulées et que c’est plein de bon sens.
Le portrait que Podalydès fait du travail en entreprise dans des start-ups qui confondent progrès social et avancées technologiques avec désocialisation et ridicule est à peine caricatural. Pire, c’est exactement cela, c’est donc plus que bien croqué. C’est bien simple, on ne voit pas le temps passer devant « Les 2 Alfred » et on rit de bon cœur de manière récurrente et régulière durant une heure et demie. Et cet humour est d’une finesse qui s’avère de plus en plus rare à l’heure actuelle. On s’amuse de situations jamais outrées et toujours pertinentes, de dialogues aux petits oignons qui manient le sarcasme, le burlesque ou la satire dans un équilibre parfait ou encore du jeu d’acteur d’un trio de comédiens en très grande forme. On saura encore une fois ne pas tarir d’éloge pour le talent décidément hors du commun de Sandrine Kiberlain pour la comédie tandis que la fratrie Podalydès nous compose un duo de personnages lunaires mais réalistes dont on se souviendra.
Le film parvient à la fois à être absurde et à manier un humour un peu décalé tout en gardant toujours sa part de véracité et d’objectivité dans ce qu’il décrit. On garde donc à l’esprit que tout ce qui se passe à l’écran est clairement envisageable ou déjà en train de se produire. Ce n’est pas une critique acerbe de la technologie ni un film passéiste qui dénigre le progrès. Non, juste une fantaisie qui égratigne les dérives et les excès que peuvent avoir lesdites avancées et le modernisme sur nos vies personnelles et professionnelles. Et quand le film se déroule dans l’entreprise ultra-connectée, c’est là qu’on a droit aux moments les plus savoureux du long-métrage. Des réunions par écran interposées à la voiture intelligente, les gags qui font nous font rire à gorge déployée sont légion et nous donnent à chaque fois l’occasion de petites leçons sans être moralisateur. Un délice que ce petit film humble, extrêmement drôle et toujours juste.
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Les 2 alfred
Navet de la meilleure espèce .ne mérite pas de dépenser e l’argent pour le voir.
Pour se dilater la rate!
Humour intelligent, on éclate de rire!