Schizophrénie: combattre les préjugés.
Ce film américain semble plein de bonne volonté: il lutte contre les préjugés. La schizophrénie du personnage principal est le thème de ce scénario. La question raciale est présente comme dans tout bon film américain: un itinérant schizophrène noir (Nathaniel) et un journaliste blanc blasé (Steve). Pourrait-on imaginer un film dans lequel ces rôles auraient été inversés? Il ne manque pas d’originalité cet itinérant (costumes, maquillage, comportement). On nous le présente comme étant un personnage authentique lorsqu’il joue avec son violoncelle dans des endroits publics. Je dois avouer qu’ayant croisé de nombreux clochards à Montréal, je n’ai jamais rencontré un tel cas. Cette maladie est très sournoise: il est en santé à l’adolescence, mais à l’âge adulte sa santé dépérit soudainement. Il y a quelques longueurs cependant.
Un beau duo pour Le soliste
Le soliste est une oeuvre unique en son genre, un film fort, beau et émouvant. Drôle aussi à bien des moments. Bref, un film qui sait jouer de tous les instruments et de toutes les émotions. Le soliste a aussi l'audace de traiter d'un sujet très difficile et rien que cela, cela mérite le respect. Et quand je dis « traiter le sujet », c'est évidemment en référence à l'impuissance de la science à traiter une maladie comme la schizophrénie. Faut-il d'ailleurs la traiter ou l'amitié, et donc l'amour, n'en sont-ils pas les remèdes universels ? Un peu moralisateur? Peut-être mais tellement vrai. Un peu d'humanisme que diable dans ce monde de brutes. Grâce à une excellente réalisation et un formidable duo d'acteurs, Le soliste nous livre un film sans aucune fausse note. Bravissimo.