... mais du rock n'roll! Vision adoucie de ce que devrait être une tournée mondiale de rock n'roll - c'est-à-dire sans le tour du monde, la drogue et le sexe - Le rocker est une comédie amusante qui est incapable de rivaliser avec les grands noms du genre qui se sont surpassés cette année... Demi-frères, Tonnerre sous les tropiques et même Ananas Express sont plus drôles, mais aussi beaucoup trop vulgaires pour ces nouveaux adolescents de 12 ou 13 ans, dont les parents ne permettraient pas qu'on éduque si mal aux vraies choses de la vraie vie. Le rocker est conçu pour profiter de ce renouveau dans l'humour et pour rassurer les parents.
Robert « Fish » Fishman est le coeur et l'âme de Vesuvius. Il rêve de faire son entrée au Temple de la Renommée du rock n' roll. Mais lorsqu'il est expulsé du groupe, ses ambitions se retrouvent détruites à jamais. Vingt ans plus tard, son neveu lui demande de remplacer au sein de son groupe, A.D.D., pour le bal des finissants. L'expérience est si concluante que le groupe décroche un contrat et amorce une tournée... Pendant que les parents s'inquiètent, « Fish », lui, peut vivre pleinement son rêve...
Rainn Wilson, acteur de seconde catégorie à la feuille de route bien garnie, trouve avec ce film un véhicule parfait pour attirer l'attention sur lui; ses pitreries et sa complète impudeur, si elles ne sont pas la plus rafraîchissante trouvaille de l'histoire du cinéma, ont au moins le mérite de susciter les rires, parfois francs, dans ce qui semble être une version douce des comédies vulgaires qui dominent le paysage de la comédie hollywoodienne. Plus enfantin - donc moins réaliste et moins vulgaire - Le rocker a quelques bonnes blagues (cette « situation Ashley Simpson », entre autres, est hilarante) sans se démarquer particulièrement. Une comédie sans grande invention mais bien faite, et qui risque de ne pas trop choquer.
La saveur du mois en musique Teddy Geiger, Josh Gad ou même Emma Stone (Superbad) servent de faire-valoir à Wilson, pendant que leurs personnages vivent quelques situations anodines qui permettent une blagues ou deux. Pas mauvais, encore une fois, mais pas très inventif non plus. L'optimisme contagieux des personnages, le ridicule des situations et quelques coups au visage permettent un humour qui évite les gros mots et les bonnes moeurs froissées. Le rythme est bon et maintenu jusqu'à la fin. Ce ne sont pas les rythmes nonchalants et les quelques textes « emo » d'A.D.D. qui vont sauver le film auprès des mélomanes, mais chez les adolescentes...
On est habitué à tant de qualité en comédie depuis quelques temps qu'on risque d'oublier que des films comme Le rocker, aussi nombreux et semblables soient-ils, ne sont pas des échecs, seulement des films sans grande ambition. On parlera de divertissement, de passer un bon moment, d'oublier ses tracas quotidiens (quand on se compare, on se console...) mais rien, strictement rien de mémorable. Un film dont les plus grands atouts sont l'insouciance et la désinvolture.
Certaines comédies sont beaucoup trop vulgaires pour ces nouveaux adolescents de 12 ou 13 ans, dont les parents ne permettraient pas qu'on éduque si mal aux vraies choses de la vraie vie. Le rocker est conçu pour profiter de ce renouveau dans l'humour et pour rassurer les parents.
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