Comme A Bad Moms Christmas a pris l'affiche il y a un peu plus d'une semaine, Daddy's Home 2 souffre de comparaison. Bien que les mères indignes misent sur la vulgarité pour faire rire et que les papas sont davantage dans l'humour slapstick et cabotin, il est impossible de ne pas remarquer les innombrables ressemblances entre les deux propositions, à commencer par leurs prémisses. Dans les deux films, les parents des protagonistes débarquent chez leurs enfants pour le temps des fêtes. Les deux longs métrages ont voulu extrapoler le concept de la parentalité jusqu'aux grands-parents. La chose n'a pas très bien fonctionné dans A Bad Moms Christmas et force est de constater que la réussite n'est pas épatante dans Daddy's Home 2 non plus.
Pourtant, les quelques premières minutes (celles qu'on nous avait présentées dans la bande-annonce) sont assez réussies. L'arrivée des pères respectifs à l'aéroport ne manque pas de burlesque, tout comme cette séquence avec le miroir, délirante à souhait. Mais, comme on l'a précisé, nous avions déjà tout vu cela dans la publicité annonçant le film. Aucune autre blague, à quelques exceptions près, ne mérite qu'on s'y attarde. Daddy's Home 2 est un attirail malhabile de quiproquos et de navrants cabotinages.
Mark Wahlberg et Will Ferrell forment un duo éclectique qu'il n'est pas désagréable de voir évoluer. Malheureusement, les situations dans lesquelles les acteurs sont placés ne leur permettent pas de démontrer leur chimie. John Lithgow, qui interprète le père de Brad (Ferrell), est effervescent et euphorique, à l'image de son fils à l'écran. Il complète à merveille le personnage de Ferrell, bien qu'il en fait parfois trop. Même chose du côté de Mel Gibson, qui incarne un homme froid et rebelle, semblable à Dusty (Wahlberg).
Le cliché est ici la norme. Tous ses stéréotypes de virilité et ses idées machistes finissent par agacer le cinéphile. Et, bien sûr, comme ce film se déroule pendant le temps des fêtes, il se conclut sous une avalanche de bons sentiments, d'amitié, d'enchantement et de pardon. Nous avons même droit à une chorale et à une crèche vivante! Bien que le film se découpe en une série de sketchs qui aurait pu être montée de façon bien différente (magasinage des fêtes, installation des décorations, tournoi de quilles, bataille de boules de neige, scènes de ménage, etc.), Sean Anders offre une réalisation compétente, sans trop d'écueils. C'est définitivement davantage au niveau du scénario que le bât blesse.
Bien que parfois Daddy's Home 2 nous rappelle certains classiques du temps des fêtes, comme Le sapin a des boules, il est bien loin d'être mémorable et ne s'ajoutera jamais sur notre liste de films à ne pas manquer en cette période festive. Au mieux, elle vous donnera peut-être envie d'écouter des cantiques de Noël dans la voiture à votre retour à la maison, mais sans plus.