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Le pouvoir extraordinaire du « non-dit » du chien de 1920 (« La cachette des fantasmes érotiques solos »)
(il y a BEAUCOUP à dire pour ce film/trop long à expliquer/ une femme célèbre du cinéma porte à l’écran subtilement la « masculinité » (des « truckers » ?) oups! des « cowboys » du Montana/ opposant odeur de jasmin à odeur de « trou d’Q »/ opposant harcèlement déguisé à un monde sensible/ de décor unique chère au cinéma de la « Grande-Maison-Luxueuse » planté là, au milieu de nul part comme chez Malick et sa Grande Maison dans « Days of Heaven/ Les Moissons du Ciel », oui ?...reculons encore dans les archives, dans le film « Giant », vers 1955, avec Taylor & Hudson & Dean, il est question du « Grande Maison Luxueuse » dans les plaines du Texas, oui ?/ tout est subtile dans l’enrobage global de la production (la prise de vu/ son cadrage/ la luminosité/ le montage/ la prise sonore directe etc) Une composition remarquable cinq étoiles ici du personnage de Phil par Benedict Cumberbatch que son compatriote Britannique Daniel Day Lewis aurait (peut-être) surpassé s’il était toujours dans les parages, non ? Mais va ici pour Benedict, il est fabuleux ! Kirsten Dunst ? je n’avais pas particulièrement porté attention à cette comédienne mais là, sa proposition & sa composition (subtile) de Rose m’a complètement persuadé du talent (énorme) de cette interprète (est-ce dû ici à la maitrise de talent de Jane Campion dans sa direction d’acteurs ?). Il y a deux autres acteurs aussi raffinés que Cumberbatch & Dunst dans leur interprétation du frère de Phil (Jesse Plemons, d’aplomb !) et du fils adolescent (une bolle!) (Kodi Smit-McPhee, une révélation !) de Dunst, non complexé de ses choix d’un univers extra sensible car il apprendra très bientôt l’univers mesquin de bas étage des hétéros « cowboys » non-éduqués, ni scolarisés, sur leur interprétation de « la masculinité »…confrontation ici, vous « les entendez » avec quel mépris on vous accueille, oui ?...confrontation, l’un devient l’autre…mais l’un reste lui-même malgré tout…
c’qui m’a « gossé » ?
Dans cette GRANDE MAISON Luxueuse les deux frères adultes (passés la trentaine, oui ?) couchent dans la MÊME chambre, lits séparés ! (???) Et puis dans une autre scène, ils se couchent tous les deux dans le MÊME lit…double ??? Les lits séparés ont disparu ! Là, j’avoue, Campion, que je ne la comprends pas.
"un chien" Belge ?
une production de Belgique ???...pourtant au générique dès le départ c'est bien indiqué que c'est une production de New Zealand, non ?...ou est-ce "au plus fort la poche" d'investisseurs ?...Belgique 50%, New Zealand 25%, Canada 25% ???...
Un mal de chien.
Jane Campion, connue de tout le milieu du cinéma pour avoir été la première femme à recevoir la Palme d’or il y a trente ans avec « La leçon de piano », revient après une absence de plus de dix ans. Son dernier film en date, « Bright Star », n’avait pas particulièrement marqué les esprits et elle se tourne vers une plateforme de streaming pour son nouveau film. Une auteure de plus à délaisser le grand écran pour le petit, symptôme d’une crise sans précédent dans le cinéma indépendant, encore plus aggravé par la fermeture des salles. « The power of dog » se présente comme un western de par sa situation spatio-temporelle (un ranch du Montana dans les années 20). Mais il serait réducteur de résumer cette œuvre à cela puisqu’elle n’a de western que le décor. En effet, on est dans un drame psychologique pur avec une grosse tendance au contemplatif ce qui pourrait en effrayer beaucoup surtout que le long-métrage est très long à démarrer.
La première heure du film est même plutôt languissante et on se demande bien où la cinéaste veut en venir et ce qu’elle veut nous raconter. C’est très plat mais c’est visuellement très beau. Alors durant cette partie on se console avec les magnifiques images des grandes plaines du Montana et des plans très travaillés. Mais surtout avec la composition d’un Benedict Cumberbatch qui nous offre certainement là l’un des plus beaux rôles de sa carrière. En personnage foncièrement mauvais, cruel et aigri il impressionne et fait peur. Le reste de la distribution est éclipsé hormis peut-être le jeune Kodi Smith-McPhee qui se défend bien et dont l’arrivée dans la seconde partie va donner tout son sens à cette œuvre qu’il faut apprivoiser et dont le début ne doit pas décourager. Lorsque tous les enjeux de ce drame basé sur l’identité masculine et la notion de virilité sont posés et qu’il dévoile ses cartes c’est passionnant et angoissant en plus d’être toujours baigné dans une sensibilité purement féminine propre à Campion.
La torpeur dans laquelle se déroule « The power of dog » est trompeuse et ce qui se ressent dans les gestes, les regards et les intonations des rares dialogues est éloquent. Le scénario est méticuleusement articulé jusqu’à un dénouement plutôt étonnant et parfaitement négocié. La vengeance contre l’humiliation, la notion de désir enfoui ou encore la jalousie et la frustration sont au centre du film dans un maelstrom d’émotions refoulées. C’est du grand cinéma, certes exigeant, sur le fond comme sur la forme. Il est d’autant plus dommage de constater que la première heure soit trop longue et qu’elle ne donne pas assez de carburant au spectateur pour se plonger dans ce drame feutré et glacé en surface mais bouillonnant et incandescent quand on gratte le vernis des apparences. Une véritable autopsie des tréfonds de l’âme humaine lorsqu’elle est bridée. Il ne serait pas étonnant de retrouver le film dans pas mal de catégories durant la saison des récompenses pour ce film d’aspect peu aimable mais bien plus riche qu’il n’y parait.
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