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Deux hommes au beau milieu de…
La folie serait-t-elle de la partie? Oh, que oui, car Le phare n'est pas une balade en mer calme! Lorsque j'ai entendu parler de ce film, je n'ai pas pu m'empêcher de me rappeler Das boot et son équipage confiné à un U-boat. À l'instar de ce dernier, l'atmosphère est étouffante, la trame sonore est omniprésente et les personnages risquent de basculer dans leur propre système nerveux qui craque. J'avoue qu'il faut avoir les nerfs solides pour explorer ce qui peut arriver à deux hommes au beau milieu de… vous verrez bien!
Le phare
La finale te laisse sur ton appétit. 1h50 de gaspillé selon moi.
Le phare
Degeulasse comme film. Je ne vois pas l’interet de montrer quelque chose d’aussi dégoûtant
Bromance horrifique de l'année
Cadre qui aide a nous plonger dans l'époque. Noir et blanc qui amplifie le ton sinistre du film et son mythe. Texture des objets qu'ont resent et rend le tout à la fois malsin et nous fascine. Jeux d'acteurs bluffant qui nous fais passer par tout sorte d'émotion et qui rend le scénarion crédible , scénario à multiple facette et qui éblouie jusqu'à la fin. Le phare est un voyage qui risque de vous bousculer et avec raison. Cela ne plaira peu être pas à tout le monde à cause d'un mélange de drame psychologique/mythe marin/huis clos, pour ma part dans les top films de l'année proche avec Joker même si moins mainstream, le voyage je ne l'oublierais pas
Un phare dans la nuit.
Dans les trois cinéastes indépendants américains qui sont en train de revisiter le cinéma fantastique et horrifique, Robert Eggers est peut-être celui qui nous avait le moins convaincu avec son « The Witch », très beau visuellement mais bien trop lent et hermétique. Les deux autres, Ari Lester et David Robert Mitchell nous ont enchanté avec les extrêmes « Hérédité » et « Midosmmar » pour le premier et les envoûtants « It follows » et « Under the Silver Lake » pour le second. Un trio de cinéastes dont on risque d’entendre parler de plus en plus et qui nous changent des sempiternelles productions Blumhouse ou encore celles issues de l’univers de « The Conjuring » et formatées à l’extrême. Revenons à Eggers qui, ici, va plus loin encore dans la perfection plastique en nous livrant un pur exercice de style totalement original, unique et hors des sentiers battus. Avec ce que cela comporte de qualités et de défauts pour ce genre d’exercice. Et, fort heureusement, Eggers nous convainc pleinement avec son très pictural « The Lighthouse ».
On ne peut le nier, le choix du noir et blanc pour illustrer cette histoire de gardien de phare au XIXème siècle est payant et en totale adéquation avec le propos et l’univers recréé ici. Cela donne un cachet supplémentaire à cette œuvre qui n’aurait pas eu le même rendu si elle avait été en couleur. Ajoutez à cela l’image carrée, pas forcément utile quant à elle, et vous obtenez un effet et une patine vraiment particuliers pour un film qui semble sortir des débuts du cinéma parlant, voire qui aurait pu être muet. On pense beaucoup à « Nosferatu le vampire » et parfois aux films mettant en vedette les créatures de Ray Harryhausen. Les plans sont travaillées à l’extrême tout comme l’éclairage et Eggers sait tirer profit de tous les aspects de son décor unique, du phare lui-même, à la maison des gardiens en passant par les contours de cette petite île. L’aspect sonore joue également un rôle clé avec cette sonnerie stridente qui rend l’ambiance pesante. Quant au rendu de l’atmosphère, il alterne entre le mystérieux voire l’étrange et la carrément poisseux et désespéré, notamment lors de la tempête ayant cours dans cet endroit de bout du monde. Rien à redire, « The Lighthouse » est une œuvre plastiquement irréprochable dont le visuel rend hommage à tout un pan du cinéma d’antan et nous permet de voir, d’une manière documentaire détournée, le fonctionnement d’un phare à l’époque.
Mais sur le versant psychologique, c’est tout aussi probant. C’est à un voyage au bout de l’enfer que nous convie le script. Entre la solitude et la folie. On se rend bien compte que cet isolement ajouté à l’alcool et aux secrets des deux protagonistes va envenimer leurs rapports jusqu’au point de non-retour. Et autoriser de manière insidieuse l’incursion du fantastique dans sa forme première. C’est-à-dire qu’on ne saura jamais si le paranormal est de la partie ou s’il sort de l’imagination des personnages tout comme il faut accepter que certains faits resteront inexpliqués. Un respect du genre conforme aux récits d’Edgar Allan Poe auquel on pense également. Et il faut saluer les compositions hallucinées et hallucinantes de Robert Pattinson, décidément de plus en plus impressionnant au fil de sa filmographie, et de Willem Dafoe. Plus le film avance, plus ils interpellent et nous mettent KO jusqu’à un final tétanisant, terrifiant et horrible, visuellement comme mentalement. Mais on pourra regretter quelques scories propres aux auteurs se sachant doués. Eggers, comme Lester et Mitchell, aime se regarder filmer et « The Lighthouse » n’échappe pas à certaines longueurs et plan inutiles et décoratifs. De plus, le film se limite à ce qu’il propose en tant qu’exercice de style, rien de plus. Il y a aussi certains des nombreux traits d’humour noir qui sont dispensables. Une bonne partie du public restera sur le bas-côté il faut le savoir, c’est un film de niche, un peu comme « A Ghost Story » de David Lowery. Un film qui réussit sa proposition artistique et sa feuille de route mais ne sera aimable que pour les amateurs de ce genre d’exercice et les spectateurs avides de performances à Oscars.
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