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Le diable au corps
J’avoue avoir été séduite par ce film qui n’est certes pas parfait, mais qui m’a envoûtée de son aura. Je n’avais pas lu les critiques, pour la plupart négatives, avant de le visionner. Il est vrai que le film baigne dans le symbolisme à tête recouverte, mais je m’y suis plongée sans concession et en suis ressortie marquée. Comment aborder l’histoire de ce moine né dans un monastère, ne connaissant et n’ayant vécu que par les saintes écritures, sinon par un symbolisme omniprésent et parfois même étouffant? Le choc avec la réalité n’en est que plus marquant. Attention aux âmes plus terre à terre, je crois qu’il faut un certain penchant romantique à la fatalité, aux drames oedipiens et aux destins tragiques pour ne pas trouver le tout exagéré. Il semble que j’aie ce penchant, puisque le tout m’a semblé coulé naturellement. Les disciples ne seront pas déçus par la performance de Vincent Cassel qui porte le film sur ses épaules. Son charisme a sans aucun doute grandement contribué à mon appréciation de l’œuvre.
Le film se démarque de «Lemming» et «Harry, un ami qui vous veut du bien» entre autres par son «moralisme», bien qu’on puisse y voir certains thèmes récurrents de l’œuvre de Moll tels que la fatalité de la rencontre de l’homme avec le mal, ici incarné par les tentations du diable lui-même.
En espérant que le prochain film ne se fera pas trop attendre!
Le Diable par la queue
Dès le départ on ressent les craintes des habitants sous-cultivés, aux prises avec des peurs débilisantes dès que la lumière du ciel s'éteint. Soudain on aime croire à cette histoire, croire que Dominik Moll n'a pas eu qu'un coup de chance avec"Harry, un ami qui vous veut du bien »... et bein non, tout redescend, tout devient soudainement comme tiré d'un livre Harlequin. Dommage, un rendez-vous raté malgré d'excellentes idées, malgré un jeu extraordinaire de Vincent Cassels. Encore six ans pour prochain film ??? J'écouterai à nouveau Lemming et Harry pour ses ambiances noires.