My Big Fat Greek Wedding avait été une belle surprise dans le paysage cinématographique en 2002. Sa suite, sortie en 2016, était plutôt mauvaise, mais ce troisième chapitre s'avère purement et simplement une insulte à notre intelligence.
Dans ce nouveau film, Toula, accompagnée par plusieurs membres de sa famille, s'envole vers le village natal de son père décédé, en Grèce, afin de remettre le journal de celui-ci à ses amis d'enfance. Dès son arrivée sur place, les choses dérapent. La bourgade insulaire a depuis longtemps été désertée par ses habitants. Plus qu'une vieille dame, son assistante syrienne et la jeune mairesse non-genrée y vivent. Malgré tout, Toula ne désespère pas, et s'évertue de retrouver les vieux copains de son père afin de réaliser ses dernières volontés.
Le scénario est d'un ridicule insupportable : les dialogues sont épouvantables, et l'intrigue est prévisible, fleur bleue et ennuyante. Les acteurs ne peuvent malheureusement sauver la mise, coincés dans des rôles éculés et risibles. Il y a 20 ans, les traditions et la culture grecques nous avaient conquis. Cette fois, la répétition des mêmes clichés nous désespère. Même la mer turquoise n'arrive pas à nous distraire de la médiocrité du propos. Si, au moins, My Big Fat Greek Wedding 3 avait été une jolie carte postale des Îles grecques... Mais non, les images du film sont moins spectaculaires que celles débusquées après une simple recherche Google sur Mykonos ou Santorini.
Le style de la réalisation est aussi vieillot que l'écriture. My Big Fat Greek Wedding 3 n'est pas mieux que ces insipides films Hallmark de Noël. Nia Vardalos, qui avait pourtant aussi écrit le film original (mais où est passée la fraîcheur de ses premiers écrits?), tente bien d'apposer des touches d'humour à cette épopée familiale, mais chacune de ses blagues tombe à plat. La traduction française n'aide en rien à apprécier l'aspect comique de l'ensemble. On n'y retrouve ni la chaleur des accents ni la subtilité du langage. Si vous devez absolument le voir, optez pour la version originale.
On vous recommande définitivement de passer votre chemin ce coup-ci. Visionnez à nouveau le premier opus si la nostalgie vous prend, mais ne vous imposez pas la torture du troisième film.