Le mal n'existe pas

Réflexion poétique, subtilement engagée, sur la cohabitation avec la nature. Dénouement un peu abscons. Traitement contemplatif. Superbe musique. H. Omika excellent.

Néanmoins, ces réserves s'estompent face aux innombrables atouts de l'oeuvre. Et parmi eux, le plus remarquable est sans doute la séquence finale, qui condense tout ce que l'on a apprécié dans le film, enrichi d'un mélange de mystère, de violence et de douleur d'une intensité bouleversante.

Dans le sillon de Drive My Car, sans être aussi abouti, Le mal n'existe pas aborde - souvent en voiture - plusieurs thèmes semblables, avec autant de mélancolie et de sens dramatique. Qu'est-ce qui pousse l'homme à être un loup pour l'homme ? semble demander Ryusuke Hamaguchi dans cette oeuvre prégnante et délicate, dont la conclusion reste ouverte à toutes les interprétations.

Appuyé par la forte interprétation d'Hitoshi Omika, son habituel assistant, dans le rôle principal et par une troupe d'acteurs peu connus, dans ceux de villageois pas si anonymes, Hamaguchi a construit, en conjugaison avec sa compositrice, une oeuvre subtilement écologique sur les effets nocifs ou non de nos actions.

Ryusuke Hamaguchi is an expert at crafting films that subtly enthrall our minds, and this is just more proof.

As a penetrating study of character and milieu, it's the work of a mature and enormously talented filmmaker not afraid to take chances.

It may not be wholly successful, but it certainly is bleakly fascinating to witness a master filmmaker paint so subtle and soothing a portrait of humanity, only to finally, bitterly remind us that there is no soothing nature - human or otherwise - when there's a bullet in its belly.