Le loup de Wall Street

Résultat : une perte de contrôle momentanée, qui convient étrangement bien à cette fable sans morale sur les travers d'un capitalisme sauvage dont le modèle est encore tristement d'actualité.

Pendant trois heures, sans aucun temps mort, le spectateur est entraîné dans un milieu que Scorsese a choisi de montrer en allant au bout de sa vision, sans rien édulcorer.

Le tourbillon de cette vie sans autre repère que l'appât du gain est admirablement rendu par un Martin Scorsese au mieux de sa forme, dont on sent toute la jubilation à nous jeter au milieu du luxe et du capitalisme à outrance.

La virtuosité intacte, Martin Scorsese accouche donc aujourd'hui de Wolf of Wall Street, son plus bel accomplissement depuis Casino.

Bien plus, l'arrogance, la frivolité et le déchaînement incontrôlé de Belfort (impeccable Leonardo DiCaprio) nous est montré sous un jour sympathique, nous forçant à réévaluer constamment notre regard de spectateur passif.

Daunting as the film's nearly three-hour runtime is, credit must be given to Scorsese, Winter and editor Thelma Schoonmaker for the brilliant pacing.

But, as can be counted upon, this is Scorsese's show. Once again he proves why he's likely this generation's best director, and it's heartening to learn he still has tricks up his sleeve.

The wages of greed and excess portrayed in grand, operatic, often very funny style.

DiCaprio's swaggering, swinging-dick performance is the wildest damn thing he's ever put onscreen.