Le grand maître

Résultat: un copieux chow mein qui, au-delà de ses qualités gustatives, fleure bon le procédé (l'art graphique du cinéaste perd de sa fraîcheur) et le cinéma dit officiel. En revanche, le film, généreux en hyperboles et en ellipses, filmé par deux directeurs photo qui tournaient à des vitesses différentes (produisant à l'écran des ralentis subliminaux formidables), réserve plusieurs instants de grâce.

Comme d'habitude, le grand réalisateur apporte un soin maniaque à la superbe esthétique de chaque plan et signe des séquences de virtuose, qui resteront dans les annales du cinéma. Malheureusement, il livre aussi un récit décousu et confus dans lequel le destin des dramatiques des protagonistes laisse le spectateur de glace.

Dans The Grandmaster, la beauté ne semble être présente que pour satisfaire les faiseurs d'images qui s'offusquent d'ailleurs visiblement peu de la voir étouffer les personnages.

Cela dit, Wong Kar-wai parvient habilement à mailler poésie, arts martiaux, histoire, amour et art et rien que cela mérite un visionnement sur grand écran afin d'en savourer toute la beauté.

What's on screen in The Grandmaster is off-puttingly disjointed, but it's also dazzling in its startling action and ravishing romance.

Le drame biographique schizophrène privilégie une mise en scène tourbillonnante, éclairée dans le gris et le bleu pour les combats, puis une autre, foncièrement différente, pour les drames de chambre où les tons chaleureux triomphent.

Definitely, THE GRANDMASTER will not go down as one of Wong Kar Wai's most successful films, at least not in its current iteration. But, that's doesn't mean it's not still a good movie. - See more at: http://www.joblo.com/movie-news/review-the-grandmaster#sthash.AEWYAxSc.dpuf