Après une introduction particulièrement navrante, Le Frère Noël a quelques moments inspirés. Bon, un ou deux, pas plus, d'autant que Vince Vaughn et son débit pressé sont parfois tout simplement irritants. Plus cabotin que drôle, le film n'a rien à voir avec Garçons sans honneurs, qui réunissait Vaughn et le réalisateur David Dobkin. Cette fois, difficile de savoir à qui s'adresse le film... Les enfants risquent d'être peu impressionnés par Vaughn, qui demeure un humoriste pour adultes, alors que ces derniers ne trouveront pas leur compte à travers les amourettes, la féerie et les petits lutins.
Depuis sa tendre enfance, Fred Claus méprise son frère Nicholas, un saint qui distribue les cadeaux aux enfants sages du monde lors de la nuit de Noël. Mais Fred a besoin d'argent, et demande à son frère de lui en prêter... Il accepte, à condition que Fred vienne travailler au Pôle Nord pour fabriquer les cadeaux. Tout ça pendant qu'un inspecteur de mauvaise foi voudrait bien fermer l'usine.
Avec son impressionnante distribution, Le Frère Noël partait avec une longueur d'avance. Un film de Noël qui ne met pas en vedette une ligue de has-been, c'est déjà ça de gagné. Pourtant, la distribution n'est pas nécessairement plus convaincante. Vaughn est ennuyant quand il est poursuivi par une horde de Pères Noël en colère et maladroit lorsqu'il doit jouer des scènes romantiques avec Rachel Weisz. On exploite à peine ses forces, l'irrévérence et l'impolitesse. Giamatti s'en tire le mieux du lot, mais c'est parce que le personnage de Kevin Spacey est un cliché éhonté.
Les problèmes de poids du Père Noël ou la timidité excessive d'un lutin n'ont rien de très original; ni l'espèce de contrition factice de Fred et son amour soudain pour son frère. Seul moment d'ingéniosité : cette réunions de Frères Anonymes, avec ces hommes restés dans l'ombre de leur célébrité de frère... Un beau moment qui réunit les frères de Sylvester Stallone et Bill Clinton, et le dernier Baldwin.
Plusieurs moments agaçants (un DJ ridicule, entre autres) viennent aussi nuire au plaisir de voir le Père Noël et son frère se lancer des balles de neige ou de s'ébahir devant une légion de nains qui dansent dans une usine de jouets. Il y a sûrement un public pour ça.
Inassumé, Le Frère Noël n'est pas un film des Fêtes comme les autres. Il pique la curiosité, parce qu'on a la vague impression qu'on pourrait avoir droit à autre chose qu'une vulgaire suite d'accidents clownesques et un humour slapstick. Vaughn fait ce qu'il peut, ce n'est pas suffisant.
Après une introduction particulièrement navrante, Le Frère Noël a quelques moments inspirés. Bon, un ou deux, pas plus, d'autant que Vince Vaughn et son débit pressé sont parfois tout simplement irritants. Plus cabotin que drôle, le film n'a rien à voir avec Garçons sans honneurs, qui réunissait Vaughn et le réalisateur David Dobkin. Cette fois, difficile de savoir à qui s'adresse le film... Les enfants risquent d'être peu impressionnés par Vaughn, qui demeure un humoriste pour adultes, alors que ces derniers ne trouveront pas leur compte à travers les amourettes, la féerie et les petits lutins.