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Ballade nature à l'ancienne.
Une bien belle et drôle d’histoire que celle de « The Dark Divide » qui s’inspire de faits réels s’étant déroulés en 1995. Un lépidoptériste dont la femme est morte d’un cancer entreprend une immense randonnée dans les vastes forêts de l’État de Washington pour référencer des papillons et en même temps faire son deuil et il croisera sur sa route les traces supposées de Big Foot. Ce récit pavé des plus belles intentions est avant tout une ode à la nature et à notre Terre nourricière mais aussi à tous les rêveurs passionnés de voyage. Il y a des airs du chef-d’œuvre de Sean Penn, « Into the Wild », mais on en est loin malheureusement. En effet, si l’on passe un bon moment, le film est loin d’être parfait et aussi passionnant qu’il aurait pu l’être. D’abord, le réalisateur Tom Putman n’est pas un as de la caméra. Sa réalisation est juste illustrative et quelque peu programmatique. Il a dû penser que la beauté des paysages filmés suffirait à faire de « The Dark Divide » un long-métrage beau à regarder mais cela ne suffit clairement pas. Certes, la nature donne lieu à des belles images mais à aucun moment il ne se sert du fantastique potentiel de ce qu’il filme pour le magnifier. En ressort, un film a l’apparence surannée et vieillotte. De plus, il y a pas mal de longueurs qui auraient pu être contournées. Pour éviter la répétition, le film alterne les images de la randonnée de Robert Pyle avec celles de sa vie avec sa femme avant son décès, ce qui inclut la lutte contre le cancer de celle-ci. Mais ces dernières séquences sont mal intégrées et tombent un peu comme un cheveu sur la soupe. Ce montage maladroit nous sort même de l’immersion nature provoquée par le périple du personnage principal. Mais notre envie d’évasion est tout de même assouvie par le côté bucolique de cette randonnée notamment parce que le héros est attachant et que le fait que le film se déroule en 1995 donne un côté vintage et rétro plutôt sympathique à ses aventures. Et on s’amuse des péripéties de cet homme pas très dégourdi qui se retrouve seul dans cette immense forêt. Sans éclater de rire, ces aventures et mésaventures donnent le sourire et sonnent vrai. La dernière partie qui fait entrer Big Foot en jeu est bien amenée en laissant planer le doute sur son existence. A ce titre, la séquence dans la grotte fait très peur, sans que l’on sache si c’est voulu ou non, et se rapproche complètement d’un bon film d’horreur. Alors si « The Dark Divide » est imparfait, il est tout de même vivifiant et ses velléités écologiques passent tout aussi bien que son côté hors du temps.
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