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Date réussie.
La comédie romantique est à Noël (et/ou Thanksgiving) ce que le film d’horreur est à Halloween : un genre incontournable. Comme elle le sera encore plus à la Saint-Valentin bien sûr. Et cette petite bulle de plaisir qu’est « Holidate » a beau être disponible sur Netflix en fin d’année, elle se regarde en tout temps et pour toutes les fêtes de l’année grâce à son idée de génie initiale autour de laquelle se brode naturellement l’intrigue. En effet, le postulat est simple : deux célibataires endurcis et tannés de devoir passer toutes les fêtes seuls devant leurs familles, amis ou avec des conquêtes d’un jour, décident de se voir à chaque fête de l’année pour que leur entourage arrête de les charrier et qu’ils se sentent moins hors des standards. A cela ajoutons des personnages principaux avec des caractères à priori opposés mais une alchimie sous-jacente intéressante, des situations croquignolettes à répétition et des seconds rôles savoureux, vous obtiendrez une très sympathique et savoureuse comédie romantique.
Pourtant il n’est pas facile d’innover dans ce genre galvaudé, battu et rebattu. Sans couple de stars inédit, difficile d’apporter des surprises ou même un peu d’innovation dans ce type de productions. L’an passé, « It isn’t romantic » y était parvenu en grande partie et nous avait fait rire. Moins drôle mais avec un pitch excellent, totalement assumé et parfaitement exploité, « Holidate » nous surprend et nous conquiert. Rien que le passage en revue des différentes fêtes de l’année permet un changement d’univers, de lieux, de déguisements et donc de quiproquos qui permettent au spectateur de ne jamais se lasser. De plus la mise en scène de John Whitesell (pourtant réalisateur de la saga qui ne fait pas dans la dentelle « Big Mamma ») est dynamique, colorée et tout à fait en phase avec le sujet.
Mais une comédie romantique sans un duo d’acteurs au top ne serait pas réussie. Et si l’osmose a peut-être du mal à prendre au début (à dessin?) et que l’australien Luke Bracey ne casse pas des briques, on redécouvre Emma Roberts. C’est la véritable locomotive de charme et de folie du film. Elle est drôle, ose tout et s’avère littéralement déchaînée en plus d’être radieuse. Quant aux membres de sa famille, ils sont assez dingues pour être amusants mais pas assez pour être lourds, hormis une ou deux séquences ou gags dispensables. La caricature est évitée de justesse et on prend un plaisir non feint et sans ennui à suivre les hésitations amoureuses de ces deux-là. De plus, le film se moque gentiment mais avec objectivité du genre. Dommage que lors de la dernière partie, tout cela devient un peu hypocrite puisque tout rentre dans le rang, que le happy-end est très (trop?) happy et que « Holidate » devienne un peu ce dont il se moquait. Mais en attendant, on a passé une heure et demie de bons moments. Parfait pour les amoureux durant les fêtes de fin d’année s’ils sont d’humeur…
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