Le bruit des moteurs

Robert Naylor a beaucoup d'aplomb, face à la mutine et diaphane Tanja Björk. Adéquatement dirigés, les autres interprètes évitent le cabotinage, en dépit de personnages résolument caricaturaux.

Le plan final confirme la règle et annonce un nouveau cinéma national qu'on pourrait classifier de « nouveau courant ».

Ce premier long de Philippe Grégoire propose une réflexion douce-amère sur l'altérité et l'appartenance qui se démarque par sa dimension absurde et corrosive.

Avec son premier long métrage, Philippe Grégoire convie les cinéphiles dans un univers à la fois étrange et drôle, qui se plaît à préserver sa part de mystère.

Même si le récit se cherche par moment, pour un premier long-métrage à petit budget (199 000$), Le bruit des moteurs est une proposition originale et audacieuse, qui sort des carcans traditionnels, qui pousse le spectateur à la réflexion et qui apporte une vision authentique et décalée au cinéma québécois. Un véritable récit qui laisse périr l'espoir dans le cambouis.