******** Le film The Boss Baby: Family Business est offert en salles en version originale anglaise et en français. ************
En 2017, le bébé boss avait pris le contrôle de l'empire cinématographique mondial, récoltant des recettes de plus 500 millions $ au box-office. Sa suite était vouée à un succès tout aussi spectaculaire, mais la COVID a forcé le bébé boss à revoir son plan d'affaires. On comprend rapidement que ce film devait prendre l'affiche dans le temps des fêtes (les décorations et les chants traditionnels nous ont mis sur la piste), mais comme l'histoire n'en est pas une de Noël à proprement parler, on excuse ce changement au calendrier.
Comme le premier opus, The Boss Baby: Family Business s'adresse davantage aux enfants qu'à leurs parents. Il y a certes quelques bonnes blagues destinées aux adultes, mais ce sont, malgré tout, les petits qui riront le plus fort. Dans ce nouveau film, Tim et Theodore sont devenus des adultes. Le premier est un père à la maison alors que son frère est devenu le président-directeur général d'une grande entreprise. Un jour, Tim découvre que sa fillette est, elle aussi, un bébé boss et qu'elle a pour mission de découvrir ce que cache une curieuse école qui forme de petits génies. Elle fera ingérer un lait magique à son père et à son oncle afin qu'ils redeviennent enfants et infiltrent l'institution.
Si l'histoire de The Boss Baby était particulièrement originale, sa suite s'avère plutôt brouillonne. Les scénaristes se lancent dans plein de directions différentes et on a du mal à assumer leurs choix téméraires en cours de route, ce qui résulte en un film turbulent et laborieux. C'est encore plus survolté et saugrenu que la première fois!
Les nouveaux personnages, dont les soeurs Tina et Tabitha, sauvent en partie la production. Elles apportent un vent de fraîcheur bienvenue à la franchise en plus de morales pertinentes. L'importance de la famille, en particulier de la fratrie, est encore au menu, tout comme la nécessité de laisser les enfants être des enfants et ne pas les inciter à la performance. On y retrouve aussi une certaine satire sociale qu'on aurait aimé voir être développée davantage.
L'une des forces de Boss Baby est sa distribution vocale toute étoile. Évidemment, si ont choisi la version française, on ne peut pas profiter du talent d'Alec Baldwin, James Marsden, Jeff Goldblum et cie, mais il est important de souligner le travail exceptionnel des doubleurs québécois qui nous font presque oublier les excellents jeux de mots et autres répliques assassines qui se perdent dans les méandres de la traduction.
The Boss Baby: Family Business vous fera certainement passer un bon moment avec vos tout-petits, mais ne deviendra pas un classique familial.