Il existe deux types de cinéphiles : ceux qui considèrent les aéroports comme des lieux de touchantes retrouvailles comme dans Réellement l'amour (Love Actually), et ceux qui préfèrent une bonne vieille menace terroriste la veille de Noël comme dans 58 minutes pour vivre (Die Hard 2).
Le bagage (version française de Carry-On) ne cache jamais son désir de marcher sur les traces du film de Renny Harlin, situant son récit au coeur de l'aéroport international de Los Angeles, un 24 décembre - la tempête de neige en moins.
Plutôt que de suivre un vétéran policier, nous sommes introduits à Ethan Kopek (Taron Egerton), un agent de sécurité qui aspirait jadis à porter le prestigieux badge. À la suite d'un malheureux concours de circonstances, Ethan est forcé de suivre les ordres d'un mystérieux individu (Jason Bateman) lui demandant de laisser passer un bagage au contrôle sans élever le moindre soupçon.
Évidemment, Ethan tente dès lors d'alerter les autorités à l'insu des malfrats. Mais il réalise rapidement que ces derniers ont plus d'une façon de le tenir en laisse.
Jaume Collet-Serra renoue ici avec la formule des thrillers d'action qu'il nous avait offerts avec Liam Neeson durant la décennie 2010. Et le principal intéressé démontre une fois de plus qu'il connaît les codes du genre sur le bout des doigts, proposant un suspense très classique, mais maîtrisé, et surtout diablement efficace.
Dans le rôle de l'intraitable vilain, Jason Bateman se révèle aussi glacial qu'imperturbable, offrant une solide opposition à un Taron Egerton tout aussi efficace en héros alerte, mais dépassé par les événements.
Une dynamique truffée de dilemmes moraux qui n'est pas sans rappeler celle de longs métrages comme Par la peau des dents (Nick of Time), qui opposait Johnny Depp et Christopher Walken au milieu des années 1990.
Un film qui ne passera pas à l'histoire, mais qui tire toutes les bonnes ficelles pour tenir en haleine du début à la fin.
Le bagage est disponible dès maintenant sur Netflix.