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Les coeurs sensibles en rafoleront
C'est le premier de Dolan que je vois. J'ai beaucoup aimé. En voyant la bande-annonce, j'avais peur de me retrouver devant un drame où on sort de la salle tout croche. Mais non ! C'est une histoire d'amour déchirante, vrai, autour d'une problématique qui donne des pincements tellement c'est dur ce que vit Laurence et ce que le couple vit aussi, vrai. Mais Dolan a su traiter ce sujet de manière à ce que ça ne soit pas trop lourd. Personnellement, je retiens plus le côté profondément humain et romantique de cette histoire (car il s'agit d'une histoire où l'amour est plus fort que tout, bien qu'impossible...).Enfin, Poupaud est tout aussi excellent que Clément à mon avis. C'est un rôle difficile. Il est très attachant et beau dans son personnage de femme. Il réussit à nous convaincre qu'il se sent femme dans son identité et ne cherche pas simplement à provoquer ou à attirer l'attention. Un film qui peut faire évoluer les consciences.
Un marathon
Après les 20 premières minutes complètement insupportables lors au cours desquelles, tous les personnages ne font qu'hurler hystériquement à l'écran, Xavier Dolan laisse enfin son film respirer et le tout prend forme. Le jeune cinéaste a un talent indéniable, mais il est à son meilleur lorsqu'il n'étouffe pas son film avec sa mise en scène et qu'il donne toute la place au scénario et à ses interprètes. Ceci dit, quelques moments,dont une finale absolument superbe et juste, viennent nous réjouir. Melville Poupaud est d'une grande délicatesse et ne plonge aucunement dans le cliché. Suzanne Clément est également très forte....mais deux heures trente de close ups, de cris, d'hystérie et d'enguelades...c'est tout de même BEAUCOUP de Suzanne Clément....
Longueur, jeu et fascination
La barre était bien haute pour Laurence Anyways, surtout après le succès de J'ai tué ma mère et, à moindre échelle, des Amours imaginaires. Dolan a répondu à mes attentes sur tous les plans. Même si on a parfois l'impression qu'il a tenté de faire de la place à tous ses amis du cinéma, de là la surpopulation de personnages secondaires et la longueur du film, cette longue ode lyrique a de quoi nous porter au milieu d'une histoire complexe et difficile qui nous fait oublier nos propres problèmes. Les années 1990 y sont très bien représentés avec une fermeture d'esprit plus présente qu'aujourd'hui. L'évolution des personnages et de leurs rapports est sublime, elle a lieu sans coupure, avec une netteté telle qu'on peut lire les personnages. Le film n'en reste pas moins profond et agrémenté ici et là, peut-être un peu trop sporadiquement d'ailleurs, d'effets cinématographiques réussis (répétition d'une même réplique, déversement d'eau, etc.). Les acteurs sont excellents, surtout Clément, mais je pense que Poupaud a aussi fait un excellent travail. L'aspect le plus réussi du film est sa morale, ou en fait son absence de morale prévisible. On a l'impression que personne n'a vraiment raison ou tort. Chaque point de vue est exprimé (j'ai le droit d'être une femme, j'ai le droit d'aimer un homme) sans qu'on sente un parti pris quelconque. Une longue ballade dont on revient la tête pleine d'idées.
Une saison en enfer
Il m’a fallu plusieurs jours pour…digérer?...’avaler’ Laurence. L’intro du film est sournois.
Ces scènes de «Brouillard» nous disant;
«…Il était une fois «une» homme…».
D’autres scènes sublimes? (mais trop rares hélas!) Comme celle où Laurence fait une «promenade»
(solitaire) dans le cimetière. Le plan est large, Laurence, de dos, au centre, déambulent nonchalant (la caméra le suit derrière en travelling-avant)…invitant le spectateur «d’assister» en même temps que lui «aux funérailles» de «l’autre» lui-même…beau, non?
et cette scènes entre Laurence et Fred;
ils sont «cadrés» plan buste et tournés
séparément, quand lui est «on camera», il est caché par la moitié de l’écran par la nuque de Fred (caméra derrière elle), quand elle est «on caméra» (même cadrage et même effet que précédemment) signifiant; «…Je suis «toi»…tu es «moi»…
je suis «l’autre» moitié de l’univers…
je suis «une moitié» de toi-même…»…
beau, non?
par contre les scènes de chaos m’ont tapées sur les nerfs au point de «décrocher», et par (au moins) trois fois!...le «chaos» chez Dolan s’exprime (cinématographiquement) par une prise de vue à l’épaule, personnages cadrés épaule, une caméra qui «pan» de l’un à l’autre (selon leurs dialogues) et SANS ARRÊT!, à tel point qu’on a l’impression que le caméraman est «complètement saoul» ou qu’il est en «chaloupe» et qu’il n’arrive pas à rester en équilibre! Pénible je vous dis! J’ai de la difficulté à comprendre ce CHOIX de tournage pour exprimer «une prise de bec punchée»…pas seulement chez Dolan mais aussi chez d’autres cinéastes…que ce soit une superproduction en tambour ou un film d’auteur en famine (style «Nuit 1»)…
je comprends pourquoi «il» n’a pas voulu le mettre dans la fosse aux lions, préférant «le protéger» pour un meilleur éclat futur!
Laurence Anyways
J'ai pas trop aimé le film. Le scénario : en réalité pas terrible! Sauvé souvent par le jeu des acteurs, heureusement. Deréelles.longueurs.
Nolan est un cinéaste, c'est sûr, mais il doit encore beaucoup à travailler pour nous offrir un vrai beau film. Et sans se tirer dans des sujets soit scabreux soit provocateurs. Ça lasse !
5 non 4 étoiles
Après réflexion, ce film mérite bien ces 5 étoiles. Je voudrais le revoir encore et encore. Une merveille. Que dire des acteurs-actrices remarquable. Que dire de Suzanne Clément qui est éblouissante dans son interprétation, je dirais même qu'elle vole magnifiquement la vedette, car si Melvil Poupaud a bien joué son
rôle, ce que je retiens c'est Suzanne Clément. Être à la place de
Denise Filiatraut, j'aurais disparu sous la table que de recevoir cette tirade. Ce
film mériterais d'être dans le top 5 du box office. À voir, c'est 2h45 paraisse long, mais passe magnifiquement bien. À la sortie, je me suis étonnée de remarquer qu'il était si tard. Je ne me suis pas ennuyé une seconde.
Sers nous le café, prend ton 2$ mais pose nous pas de questions !
Impressionnant ce Xavier; 23 ans et capable de cerner ''l'humain'' à ce point. Il a le talent nécessaire pour faire oublier son arrogance.
J'avais peurd'assister à un film du genre:''Voyez, la transexualité c'est bien'' ou du genre: ''Voyez les transexuels ne l'ont pas facile, donc respectez les''. Heureusement c'est bien plus que ça.C'est unfilm profond, réfléchi, intense.J'aime quand le film nous montre les dessous des relations entre les gens.Un film cru qui n'a pas peur de nommer de la merdepar le mot merde.
Rare sont les filmsoù nosémotions en tant que spectateur peuventvarier en l'espace de5 minutes à plusieurs intervalles. C'est le cas avec Laurence Anyways, surtoutpendant l'excellentedeuxième moitié.Et que dire deSuzanne Clément, de la musique, et du savoureux personnage de la soeur frustrée...