*********** Le film Let Him Go prend l'affiche dans les salles dès ce vendredi 6 novembre. ***********
Les amoureux des vieux westerns - des films lents, mais robustes et intenses - seront servis avec ce suspense de Thomas Bezucha. On nous plonge non pas dans le Far West du 19e siècle, mais dans la campagne du Montana au milieu des années 60. George et Margaret habitent sur un ranch avec leur fils, James, sa femme Lorna et le bébé de ces derniers, Jimmy. Quand leur fils meurt à la suite d'un accident, ils assistent au remariage de leur belle-fille et doivent se résoudre à faire leur au revoir au petit Jimmy. Par contre, quand Margaret comprend que le nouveau mari de Lorna est violent, elle fera tout pour récupérer son petit-fils, même si elle doit affronter tous les vicieux membres de sa famille - les redoutables Weboy - les uns après les autres.
Let Him Go renferme une violence physique et verbale qui confronte. Il y a autant de scènes angoissantes et sanglantes que de discussions choquantes. Malgré quelques séquences contemplatives longuettes et inutiles, le film étonne par la puissance de ses dialogues et la qualité de ses interprètes. Le long métrage n'est pas subtil ni particulièrement ingénieux, mais la tension dramatique qu'il parvient à installer pardonne, en partie, son manque d'originalité.
Kevin Costner est épatant dans le rôle du (grand-)père de famille parfait, mais c'est de Diane Lane dont on ne peut détourner le regard. L'actrice est impétueuse et forcenée, habitée par la volonté inébranlable de protéger les siens. Lesley Manville, qui incarne la matriarche du clan Weboy, s'avère tout aussi fascinante. Vile et belliqueuse, elle dirige sa famille avec une main de fer terrifiante. Ses répliques tyranniques nous font d'ailleurs frissonner.
On s'adresse ici, sans trop s'en cacher d'ailleurs, à un public plus mature qui cherche de l'efficacité dans la simplicité. Dans la plus pure tradition du western, Let Him Go propose une intrigue angoissante sur fond de désert, de cowboys et de revanche. Pour les amateurs du genre, il s'agit d'un choix judicieux.