La terre promise (Bastarden)

Empreint d'images sobres et naturelles, le rythme lent est tout sauf écrasant. Et si l'arc narratif emprunte certaines avenues connues notamment lorsqu'on aborde le thème de la vengeance en second plan,  il n'en demeure pas moins que le résultat est d'une efficacité redoutable et que l'émotion est au rendez-vous.

Mads Mikkelsen est aux landes du Jutland ce que Clint Eastwood était au désert du New Mexico. Rarement ai-je vu cet acteur autant dans son élément (sans pointe d'ironie à l'atmosphère frigide de ces plaines du Danemark), car il émane de lui une humanité touchante qui l'habite dans chacune de ses scènes avec force.

Plus encore que les nombreux obstacles qui s'accumulent au gré des saisons, ce qui rend cette page d'histoire du Danemark fascinante, c'est la somptuosité de la mise en scène de Nikolaj Arcel.

Mélange habile d'épopée historique et de récit de vengeance. Mise en scène nerveuse et élégante. M. Mikkelsen impérial dans un rôle taillé sur mesure.