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Switch off
Certains d'entre vous aimeront peut-être. Personnellement, je n'ai aucune empathie pour les soldats traumatisés qui sont allés tuer d'autres gens au nom de la patrie, la démocratie, la liberté ou de toutes autres conneries dont on leur bourre le crâne. Je me suis donc ennuyé ferme, surtout que le film est rempli de clichés et de mauvais jeux d'acteurs. À vous de voir…
Traumatisme du soldat à la sauce Canada.
On peut dire que certains sujets sont inépuisables au cinéma. Surtout quand on voit le manque flagrant d’idées du cinéma dit populaire ou des grosses productions hollywoodiennes, entre remakes, suites, reboots et autres dérivés. Il est donc difficile de critiquer une œuvre indépendante qui s’essaie à un sujet qui a déjà été vu. En l’occurrence, celui des soldats de retour au pays et du syndrome de stress post-traumatique. Mais ce domaine a tellement été rebattu et on l’a vu si souvent sur le grand et le petit écran, notamment depuis le 11 septembre 2001, qu’il devient difficile de dire quelque chose de neuf quand tout le film est basé sur cela. Quand il se confond avec d’autres thématiques, comme dans le récent film français « Sentinelle sud » ou quand son traitement est différent, comme dans le superbe « Cherry », cela passe. Mais il faut avouer qu’ici, dans ce film québécois nommé « La Switch », on n’apprend rien de nouveau. Pire, le long-métrage ne dit rien et/ou radote et s’avère plus que maladroit sur ce sujet hautement abrasif et sensible.
C’est une œuvre basée davantage sur les silences et les non-dits certes. Et cela n’aide pas à se passionner par ce qui se joue à l’écran. « La Switch » ne dure qu’une heure et vingt minutes mais il semble en durer bien plus tellement il ne se passe pas grand-chose et que l’on s’ennuie. Le canadien Michel Kandinsky, dont c’est la première œuvre, use et abuse de tics visuels totalement inappropriés pour illustrer le cœur de son sujet. Censés représenter les problèmes psychologiques de son personnage principal, ces séquences où les images sautent littéralement, ces visions violentes ou cette manière de cadrer comme si l’on regardait via un œil de bœuf (!) n’a pas vraiment de justification et frôle le ridicule. Heureusement le charisme de François Arnaud permet de tenir le film à flots ainsi que quelques beaux plans, dénotant un certain sens esthétique de la part de Kandinsky. Sinon, circulez y’a rien à voir, on est face à une œuvre symptomatique de beaucoup des carences du cinéma d’auteur québécois, hermétique et peu avenant. Ce premier film est atone, peu engageant et parfaitement vide sous ses airs sérieux. A éviter.
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