Rédiger une critique
Vous devez être connecté pour pouvoir rédiger une critique.
Surprenant.
Que dire de plus que wow. Allez voir ça au cinéma. Absolument génial.
Le film choc de 2024
The substance est, selon moi, une des plus belles réflexions sur le phénomène des avatars, qu’ils soient numériques ou autres. Cette version améliorée de nous-mêmes qu’on exhibe à la face du monde, vautré dans notre salon, souvent en piteux état. Le parallèle avec la vie numérique est évident. La méthodologie prescrite pour faire bon usage de la substance est semblable aux mise-en-garde qu'on nous sert contre l'abus d'internet. La métaphore se fond dans un univers visuel qui risque de faire date. Le prix du meilleur scénario au festival de Cannes est amplement mérité.
Coralie Fargeat accouche d’une vision beaucoup plus que d’une réflexion, un miroir déformant de nos obsessions et surtout de nos compulsions. Visuellement, l’influence de Kubrick rend la première heure du film aussi immersive que décalée. La cinématographie rejoint le propos par sa froideur chirurgicale tandis que la décadence fortement inspirée par Cronenberg amène une distanciation proprement philosophique, de ces choses horribles que les images du web nous inspirent. Coralie Fargeat les encapsule dans un plaidoyer contre l’âgisme et les standards de beauté, le tout passé à la moulinette d'un imaginaire grotesque. Avec ce film, La réalisatrice joue de facto dans la cour des grands.
Perso, ma tolérance à l’horreur est assez limitée. Je dois admettre que j’ai rushé les 40 dernières minutes. J’aurais coupé la poire en deux, mais bon. Malgré cette réticence, The substance est un grand film, de ceux qui laissent des marques. À voir absolument !
To be or not to be
Un film choc, un film dont la mission est de faire réfléchir les gens (surtout les femmes) sur leur relation (malsaine et autodestructrice par rapport à la beauté. Une leçon pour tous les hommes qui ne pensent qu'avec leur queue. Une leçon pour toutes les femmes jamais satisfaites de leur apparence et qui se tartine (à la truelle!) de crèmes, onguents, etc., ou qui n'hésitent pas à se faire charcuter par le bistouri. Tellement sous pression, convaincues de faire ça pour elle, pour leur bien-être, alors qu'en fait, consciemment ou non, elles le font pour satisfaire les hommes, pour adhérer aux règles mises en place par ces derniers... Bref, un film dérangeant (mais excellent) dans lequel les prises de vue (sidérantes) et les sons (souvent rebutants) ont une importance capitale.
GORE A LA FIN
BON FILM AVEC QUELQUE LONGEUR PAS VRAIMENT UN FILM D HORREUR A ECOUTER SANS TROP D ATTENTE
Bon film
Le film lance un message, la quête de la jeunesse eternelle à quel prix ? , ce que je pensais être un film banal est que je peux qualifier de film d'horreur. Le personnage interprété par quaid est d un ridicule au maximum avec ses répliques et sa tête d' abrupti aux maximum. Les 2 personnages féminins interprétés par moore et qualley sont très bonnes, aux extrêmes l 'une de l'autre. Un 142 minutes bien dépensé.
ATTENTION trop GORE !
Malgré l`interprétation convaincante de Demi Moore et une réalisation remarquable, ce film nous frappe par ces scènes trop ''GORE'' et très difficile à regarder. Pour moi , c`est l`un des films les plus provocant que j`ai vu depuis longtemps. Trop c`est trop pour un scénario qui au départ était convaincant mais au final tourne dans un bain de sang.
Ridicule à souhait
Il y a un un excellent message sur la beauté éternelle, la jeunesse, misogynie et tous les trucs possibles pour rajeunir, mais ça devient complètement ridicule et ça m’a fait complètement décroché
Le "Body Horror" du standard de la beauté.
Possiblement l'un des meilleurs films d'horreur style "Body Horror", que j'ai vue depuis longtemps, et bon dieu que le film est malsain a certain moments, ce que j'ai adoré.
Le coté satyrique sur le standard de beauté de la société imposse au femme est tellement exagéré, mais tellement représentatif de ce que les femmes subisent pour leur physique et leur age, jusqu'a ruiner leur santé.
Demi Moore et Margaret Qualley sont toutes les deux incroyables et montre parfaitement l'oposition de la jeunesse insouciante et de la femme mature a la recherche de sa gloire passé, ce considérant laide, alors qu'elle ne l'ai pas.
Vraiment c'est un film très impactant, mais je le déconseille pour ceux ayant une sensibilité, surtout que vers la fin, sa devient fou et gore.
Mais par contre, je le recommande fortement ce film, pour ceux étant amateur de films d'horreur !
La substance
Je recommande fortement ce film à toutes celles et ceux qui rêvent de jeunesse éternelle, de fontaine de jouvence; à celles et ceux qui sont prêts à essayer tout ce que les gourous influenceurs nous proposent sur le Web.
Also sprach Zaratoustra
Le meilleur film de l'année . Complètement capoté avec une histoire bizarre mais qui nous tient rivé à notre siège . Des prises de vue insolite jumelées à une musique tellement de circonstance . Une finale gore .
Choc, claque et uppercut.
C’est ce qui s’appelle un sacré uppercut de cinéma. De ceux qu’on voit peut-être deux ou trois fois toutes les décennies. Voilà ce que nous offre la frenchie Coralie Fargeat pour son second film après le survival sympathique mais pas extraordinaire "Revenge ». Elle nous prend donc de cours avec son nouveau film laissant apparaître son premier comme un galop d’essai, une séance d’entraînement où elle laissait néanmoins déjà transparaître son amour pour le sang et la violence extrême par le filtre du film de genre. Avec « The Substance » elle rend justement son œuvre plus substantielle puisque derrière les oripeaux d’un film choc et gore, elle nous gratifie non seulement d’une leçon de mise en scène mais aussi d’une métaphore satirique et féroce sur un sujet à la fois moderne et féministe. Et nous assène ainsi une claque cinématographique, un choc de septième art comme on n’en avait pas vécu, dans le genre, depuis « Requiem for a dream » il y a près de vingt-cinq ans!
C’est bien simple dès les premiers plans, on sent la maestria de son savoir-faire. D’abord un plan sur un jaune d’œuf (le jaune sera un code couleur récurrent du film ajoutant à la cohérence graphique de l’ensemble) pour nous teaser la teneur du concept de la substance du titre avec une simplicité et une efficience qui confine à l’évidence. Puis, un autre plan fixe sur une étoile du fameux Hollywood Boulevard va cristalliser tout le fond de son script ainsi que les carrières de milliers de starlettes, chanteuses et actrices féminines à Hollywood. Un plan d’une intelligence rare, complètement objectif sur la manière dont le star system broie ses actrices avec le temps tout autant qu’une mise en bouche synthétique et concise de tout ce qui va suivre. Idem, lorsque Elisabeth, le personnage principal, décide de céder à l’utilisation de ladite substance pour rajeunir, sa représentation et son utilisation sont d’une logique cinématographique et descriptive indéniables. Car ce procédé et ce produit sont l’allégorie du recours (et de la déliquescence) à la chirurgie esthétique à outrance et des diktats concernant les canons de beauté féminins. En matérialisant cela avec son idée géniale, Fargeat emballe tout un pan des démons féminins dus au jeunisme rongeant la plupart des femmes, notamment et surtout dans le show business.
La magnificence de « The Substance » vient aussi du fait qu’aucune scène n’est en trop malgré les plus de deux heures du film. Le concept est aussi simple que tordu mais tout semble calculé, millimétré sur chaque coin de la pellicule et la cinéaste presque débutante nous offre une maîtrise de l’art du cinématographe aussi bien sur le fond donc que sur la forme. Chaque plan est minutieusement étudié et en adéquation avec le propos. Entre les séquences en mode clip eighties, le délire psychotrope, les cadrages à la Fincher des débuts dans ses meilleures idées, les outrances calculées ou encore les saillies gores lorgnant vers le body horror à la Cronenberg - dont le film se réclame parfois - tout est parfaite organisation stylistique pour un monument de cinéma presque parfait et qui se positionne clairement comme LE film d’horreur de l’année. Unique, incandescent, choquant, troublant et radical. Les focales, les cadrages et les bruitages (la bande sonore est incroyable) sont étudiés à la perfection et jamais ostentatoires tout comme le montage en crescendo. Tout cela est au diapason d’une proposition de cinéma définitivement incroyable.
Pour se glisser dans la peau du personnage de cette actrice vieillissante qu’on pousse vers la porte de sortie, il fallait trouver la perle. Une actrice dont la carrière colle aussi bien au rôle que son physique. Et en allant chercher Demi Moore (la méga star sexy des années 90 à égalité avec Sharon Stone) qu’on n’avait pas vu depuis une dizaine d’années dans un rôle vraiment mémorable voire un rôle tout court, Fargeat a trouvé la comédienne idéale. Moore fait un retour fracassant et donne tout dans un rôle tellement extrême qu’on aimerait la voir nommer aux Oscars même si « The Substance » peut se classer dans le film de genre, même si réflexif et pointu, que n’affectionne pas particulièrement l’Académie. En tout cas, elle le mériterait. Pour son pendant jeune, Margaret Qualley explose littéralement et phagocyte l’écran. La jeune actrice confirme son potentiel de charme et de jeu déjà découvert dans la série « Maid » ou chez Lanthimos. Elle ira loin. Enfin, petit bonus : on est content de voir Dennis Quaid loin de ses films religieux ou républicains (ou de séries B de seconde zone) dans un rôle caricatural de bouffon dont il se délecte et avec lequel il nous régale. En totale roue libre mais en complet accord avec son personnage azimuté.
Le fond de l’histoire est ouvert à multiples interprétations même si les ravages de la chirurgie esthétique chez les stars matures, la dictature de la perfection physique et les sempiternerls hommes libidineux sont clairement visés par une charge féministe très forte et calculée. « The Substance » est un film monstrueux sur tous les plans et il va parfois falloir accrocher son cœur et sa ceinture tellement c’est gore mais justifié. On a même droit à des séquences clairement répugnantes et difficiles à supporter. Et quand on pense que tout cela est terminé, Fargeat ose un « ça passe ou ça casse » avec un dernier acte extrême et totalement renversant qui en laissera peut-être de côté par son aspect jusqu’au-boutiste, presque volontairement ridicule, tout en convoquant « The Thing » de Carpenter et « Carrie » de De Palma pour un grand huit d’horreur à la Trauma. Chapeau aux maquilleurs d’ailleurs (et aussi aux décorateurs pour la singularité des lieux du choc). Cette partie pourra laisser cours à diverses interprétations mais elle a le mérite d’être osée, radicale et clivante. Et « The Substance » de se terminer sur une dernière séquence en miroir de l’une des premières : d’une évidence logique et imparable achevant ce long-métrage démentiel et complètement dingue de manière imparable. Un véritable chef-d’œuvre qui en fera fuir certains (c’est certain) et en ravira d’autres. C’est aussi ça le propre du cinéma et Coralie Fargeat a gagné ses titres de noblesse d’immense cinéaste en un film laissant la Julia Ducornau de « Grave » et surtout du surestimé « Titane » sur le bas-côté. Bravo et chapeau bas madame!
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.