************** La marina est offert sur Crave dès le 12 mars. ****************
La marina est un film d'amis artistes sans prétention, une oeuvre naïve, désinvolte, qui ne cherche pas à rejoindre le plus grand nombre ni à insuffler un message particulier. Étienne Galloy et Christophe Levac proposent une fiction d'apprentissage proche de la réalité, sans tambour ni trompette. Leur Marina nous rappelle le 2 Frogs dans l'Ouest de Dany Papineau, par contre, il manque à leur long métrage cette parcelle de charme qui avait permis à la comédie dramatique de 2010 de rejoindre son public. La Marina ne possède pas le charisme des bonnes comédies romantiques et, outre ses quelques répliques crues, ne renferme pas non plus l'arrogance des films d'ados conventionnels.
Produit avec un très petit budget, le film raconte les aventures d'un champion de wakeboard blessé au genou pendant une compétition qui se fait engager pour travailler avec son cousin dans une marina. L'histoire n'est pas particulièrement recherchée et les textes manquent d'inspiration. Les réflexions existentielles que se font de jeunes adultes en regardant les étoiles dans un parc de banlieue n'ont rien d'original, ni de particulièrement profond. La caméra de Galloy et Levac ne s'avère pas très inspirée non plus. Il y a là certainement du potentiel, mais rien n'est encore abouti.
Si la distribution peut compter sur de jeunes comédiens de renom (Marguerite Bouchard, Rémi Goulet, Rose-Marie Perreault, Madani Tall, Anthony Therrien), le film ne met pas en scène des performances d'acteurs remarquables. Ils jouent tous juste, mais aucun d'entre eux ne s'illustre de façon particulièrement saisissante, quoiqu'on ait eu un petit coup de coeur pour la sincérité de Marguerite Bouchard.
Remplie de lieux communs et de vacuité, La marina s'avère un début modeste derrière la caméra pour deux amis qui pourraient, malgré tout, se rendre loin. L'authenticité de cette première proposition a quelque chose d'attrayant, mais ce n'est pas suffisant.